Après le président sortant et candidat du RPG, professeur Alpha Condé (à 10H) et le chef de file de l’opposition, Elhadj Cellou Dalein Diallo (à 11H), c’est le candidat et président de la troisième force politique de la Guinée, l’UFR qui s’est déplacé pour faire ce qu’il demande à ses partisans de faire pour lui : voter ! Mais, Sidya Touré se plaint déjà d’avoir perdu une voix : madame Touré n’a pas pu voter, faute de carte électorale, a constaté Guineematin.com au bureau de vote numéro 10 Saïfon, près de sa somptueuse résidence, à la Minière.
Parlant d’innombrables dysfonctionnements constatés dans les différents bureaux de vote de la Guinée et dans les ambassades, Sidya Touré ne va pas trop loin pour illustrer ses propos. « Ma femme n’a pas pu voter puisqu’elle s’est faite enrôler à Abidjan d’où on ne retrouve pas sa carte. Les cartes d’Angola sont à Abidjan, etc. », s’est plaint le candidat.
Dénonçant toujours les irrégularités, le candidat de l’UFR a parlé du district de Sonfon, dans la sous-préfecture de Tondon, préfecture de Dubréka où l’opposant « révèle » que 3 urnes auraient été déposées chez le Sous-préfet. Un sous-préfet que l’opposant accuse d’avoir pris des résultats dans un sac en plastique en 2010 pour les acheminer seul…
Autre exemple, le patron et candidat du parti républicain a parlé de Siguiri où, selon l’opposant, des bureaux de vote seraient installés dans des domiciles d’influents citoyens proches du parti au pouvoir. Etc.
Bref, les journalistes ont alors demandé si le candidat veut déjà mettre en doute le sérieux du scrutin ? « On ne peut pas accorder du crédit à ce qui se passe ! « , lance Sidya Touré. Et, quand on lui demande le message à adresser à l’opinion nationale et internationale, le candidat de l’UFR devient un peu plus bavard, en commençant par séparer les deux. « La communauté internationale et les Guinéens n’ont pas les mêmes objectifs. La communauté internationale veut la paix ; alors que les Guinéens veulent des élections transparentes », a dit Sidya Touré.
La Guinée engage aujourd’hui six millions d’électeurs dans 14 mille bureaux de vote où les Guinéens auront à choisir entre huit prétendants pour la plus haute fonction de la République. le président actuel est parmi ces huit candidats.
Malgré une fin de campagne très agitée et qui a endeuillé la capitale, Conakry, tous les candidats ont délivré des messages de sensibilisation pour demander à leurs électeurs d’aller voter dans le calme et la sérénité. Malgré toutes les empoignades verbales et les énervements des acteurs politiques, les Guinéens ont toujours fini par s’accepter et faire la paix dans ce pays d’environ douze millions d’âmes sur les 245 857 kilomètres carrés.
A suivre !
