Le Préfet de Gaoual menace le porte parole du Khalife : « s’il est impliqué, il sera arrêté »

Le projet de mosquée qui fait objet de litige à Touba
Le projet de mosquée qui fait objet de litige à Touba

Soupçonné de souffler sur les braises en soutenant le « camp » de la famille Touraya contre celle de Karambaya, le préfet de Gaoual a finalement accepté de répondre aux multiples appels téléphoniques de Guineematin.com dans la soirée de ce lundi 23 novembre 2015.

Tout d’abord, le préfet essaie de mettre la charge de toutes les interpellations sur les épaules d’un commandant de la gendarmerie venu de Mamou. « Il y a un commandant de gendarmerie venu de Mamou qui gère plus de deux cent (200) agents, qui mène les enquêtes et fait arrêter les personnes impliquées dans l’affaire », a dit le préfet.

Sur le plan judiciaire, Souleymane Sow, le préfet, a expliqué : A Gaoual ici, il n’y a pas de procureur. Mais, il y a un juge de paix qui s’occupe du dossier. C’est une affaire de justice. Je ne suis pas du tout mêlé », s’est-il méfié.

Pourtant, depuis le début du problème de construction d’une deuxième mosquée, opposant les familles Karambaya et Touraya, qui a causé d’importants dégâts matériels et de pertes en vies humaines dans la sous-préfecture de Touba, les proches du Khalife général, notamment Elhadj N’famady Diaby et Elhadj Aly Diaby n’ont cessé de rendre responsable le Préfet de Gaoual de toutes les exactions ou arrestations qu’ils qualifient d’arbitraire et de ciblées, orchestrées par les forces de l’ordre déployées à Touba depuis le jour de la démolition de la mosquée litigieuse le dimanche 15 novembre passé.

Pour le préfet, « ni juridiquement, ni administrativement je ne peux ordonner à un agent de sécurité d’arrêter qui que ça soit, a-t-il dit.

Réagissant aux accusations du porte parole du Khalife général, Elhadj N’famady Diaby, monsieur le préfet a été plutôt menaçant : « Elhadj N’famady qui parle là, il a raison, comme lui même n’est pas arrêté encore. Parce que s’il se trouve impliqué il sera aussi arrêté », a menacé le préfet.

Entretien réalisé par Mamadou Diouldé Diallo, correspondant de Guineematin.com à Boké

Tel: 622 671 242 / 656 464 286

 

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