Coin du musulman : « l’enfer demeure la résidence de celui qui rejette sa maman » rapporte l’imam de Companyah

Thierno Abdoul Hamid Baldé, imam de Companyah
Thierno Abdoul Hamid BALDE, imam de Companyah
Thierno Abdoul Hamid BALDE, imam de Companyah

Ce vendredi, 7 janvier 2016, dans son sermon, Thierno Abdoul Hamid Baldé, imam de Companyah, dans la commune urbaine de Labé, en Moyenne Guinée invite ses frères musulmans à aimer et à respecter leurs mères pour être sur la liste des amis d’Allah, a appris un correspondant de Guineematin.com dans la région.

Thierno Abdoul Hamid Baldé conseille d’éviter la malédiction qui mène vers le châtiment et la perdition : « Au nom de Dieu qui condamne et maudit l’ingratitude, chers frère et sœur de lait, aimes et respectes ta maman afin que tu sois sur la liste des amis d’Allah. L’ingratitude mène vers le péché et la malédiction et celle-ci mène vers le châtiment divin et la perdition. Ne loue Dieu que le reconnaissant du bien fait. Aimes et remercies cette femme pour toutes les peines qu’elle affronte pour ta cause.»

Pour motiver et encourager, le chef religieux s’est exercé à rappeler certaines souffrances qu’une mère supporte pour le bonheur de son enfant : « au début de la grossesse, la brûlure d’estomac, le vomissement, le manque d’appétit, les vertiges, la fébrilité, l’insomnie sont parmi les maux qui la pénalisent. Pendant la grossesse, aucune position n’est possible. Ce n’est pas sur le dos, en tout cas, pas sur le ventre, et surtout ce n’est pas sur les côtés, parfois elle s’évanouie. Tout ça c’est le début du commencement. Tout cela c’est avant l’accouchement. Une douleur qu’aucune femme des plus éloquentes n’a pu expliquer. Quelle vie ! Beaucoup de femmes perdent leur vie en donnant une autre. D’autres échappent et le nouveau-né meurt. Parfois, elles survivent avec les nouveau-nés. Si les deux échappent des griffes de la mort, c’est la stresse et l’insomnie qui s’installent. Si tu ne manges pas, aucune faim ne la pince. Si tu ne dors pas, aucun sommeil ne la fréquente. Si tu ne souris pas, aucune ambiance ne peut la faire rire. Si tu as mal, c’est elle qui se tord de douleur et si tu t’absentes, c’est ta nostalgie qui la ronge. Si on lui demandait de toi, elle croie que tu as des problèmes ou tu es mort. Celui qui ne lui demande pas de toi, elle considère c’est parce que l’intéressé te déteste. Ce n’est pas étonnant. L’amour panique.»

Bob : Thierno_Abdoul_Hamid_Baldé

Selon l’imam de Companyah, se contenter du destin est la plus grande des piétés : « on comprend la femme. C’est du nom miséricordieux d’Allah qu’on a dérivé le nom de la place du fœtus. C’est ce que beaucoup n’ont pas que Dieu a donné à la mère. C’est un don de Dieu (Hadiyatoullaye).»

A ce niveau, il a ouvert une parenthèse pour demander aux femmes qui n’ont pas fait d’enfants de se contenter de cette volonté de Dieu : « toi, la stérile, il ne faut pas t’en faire. Il ne faut pas t’en soucier. Il ne faut pas pleurer. C’est la volonté de Dieu. C’est le destin. Se contenter du destin est la plus grande des piétés. »

Le guide spirituel rappelle aussi que c’est la maman seule qui approche son fils lorsqu’au moment de la misère la société le rejette : « essayer de citer combien de fois elles nous aiment et souffrent pour notre bonheur est du bla-bla, c’est taper du fer froid. C’est essayer de compter les grains de sable du désert. Personne ne peut le faire.»

Cependant, il rassure qu’il ne va jamais oublier ce que sa mère a supporté comme souffrance pour son bonheur : « tu m’as choisi parmi tout le monde. Je ne peux te comparer à rien pour rien au monde. Si on me demandait entre toi et mon père de choisir un, je ne vais donner aucune réponse pour éviter de vexer mon père. Comment pouvons-nous comparer notre mère à un autre ? A plus forte raison préférer un autre à notre mère?»   

Dès la naissance, après avoir été enveloppé dans une serviette, le nouveau-né commence à verser ses excréments sur sa mère qui se réjouit de savoir que son bébé n’est pas constipé : « si je suis enrhumé c’est par sa bouche qu’elle me mouche pour éviter de me blesser par ses doigts. Qui au monde peut-il le faire pour moi ? Est-ce mon enfant ? Jamais ! Ma femme ? Non ! Et qui d’autre alors ? Personne ! »

Bob : Imam_Companyah_Labé 

«  Quiconque souffre pour moi, à tout moment où j’aurai la chance, quelque soit ma situation, je ferai tout pour lui, surtout ma mère» jure l’imam de Companyah.

Le Khalif rappelle que personne ne payer sa mère même pour une seule seconde : « la preuve est que quand tu prends soin d’elle lorsqu’elle est malade ou très âgée, tu le fais dans l’espoir que ta corvée ne sera pas longue, qu’elle va mourir bientôt. Et, elle, lorsque tu étais dans sa situation, faible, très faible même, elle t’entretenait tout en te souhaitant longue vie, parce qu’elle t’aime pour le meilleur et pour le pire. Il y a une nette différence entre les deux amours.»

Il nous invite alors à supporter toutes les peines pour la cause de nos mères, afin de gouter les délices paradisiaques : « Dieu a dit que celui fustige ou rejette sa mère, l’enfer demeure sa résidence » rapporte-t-il.

Thierno Abdoul Hamid Baldé a supplié humblement Dieu d’allonger notre séjour sur la terre d’Allah en l’adorant : « dans le cas contraire, comme c’est toi qui sait ceux qui meurent les premiers et derniers, si je devançais ma mère, je te dis merci. Tout ce que le Seigneur fait est meilleur. Alors je te la confierai après que j’ai tiré ma révérence. Alors autorises la de faire ce qui te plaira. C’est elle seule qui m’aime sans condition. Si c’est le contraire, permets-moi de prier pour elle. Fais du paradis sa résidence et accordes lui ta miséricorde. Depuis ma tendre enfance, elle m’a éduqué en islam. Et si tu nous rappelais ensemble, que seuls les anges de ta miséricorde nous accueillent. Ne nous loge qu’au paradis. Combien de fois elle s’est privée du manger pour que je mange à mon gré ? Combien de fois elle s’est privée de vêtements pour me vêtir comme un oignon ? »

Bob : Khalif_Général_Companyah 

Réalisé à Labé par Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

Téléphones : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 11 35 15

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