Alors que la grève déclenchée par le SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) se poursuit, certaines écoles publiques connaissent une hausse de la fréquentation des enseignants et élèves. C’est le cas au lycée Léopold Sédar Senghor, ex lycée Yimbaya, dans la commune de Matoto, a constaté un reporter que Guineematin.com a dépêché sur place hier, jeudi.
Selon Balla Diarra, proviseur dudit lycée, les enseignants titulaires sont bien présents, même si une minorité continue à bouder les cours. Les contractuels viennent servir de complément. « Ce matin du jeudi, 25 octobre 2018, nous avons 17 enseignants titulaires présents sur les 23 programmés pour les 23 salles de classe. Maintenant là, on a 17 enseignants titulaires qui sont en train de donner les cours. C’est la semaine dernière qu’on a eu le pourcentage le plus faible du côté des enseignants puisqu’il n’y’avait que 13 enseignants présents. Tout le reste, c’est entre 16 et 17 enseignants qui se présentent toujours à l’école sur les 23. Les quelques classes qui n’ont pas d’enseignants, nous avons ici les enseignants contractuels formés par l’ISSEG qui prennent la place des enseignants titulaires qui sont absents », explique-t-il.
Pour ce qui est des élèves, on note une grande affluence au lycée Senghor, contrairement aux jours passés. « Pour un début, c’est les élèves qui ne venaient pas nombreux à l’école. Depuis le 03 Jusqu’au 06 Octobre, le pourcentage était très faible. Mais, à parti du 08 Octobre, on a commencé à recevoir un peu plus d’élèves. Depuis le 15 Octobre, effectivement, nous recevons au-delà de 1 000 élèves. Dans l’ensemble, nous sommes entre 70 et 82% de présence du côté des élèves. Quand je prends la journée du lundi passé, nous avons reçu 1439 élèves présents, sur 1706 ; la journée du Mardi, nous avons reçu 1452 élèves. Hier mercredi, ça a légèrement chuté, puisqu’on a reçu 1332 ; et ce matin, nous sommes à 1402 élèves », a précisé Balla Diarra
Le proviseur en a profité pour lancer un appel aux enseignants qui continuent d’observer le mot d’ordre de grève générale et illimitée lancé par le SLECG. « Je voulais seulement lancer un message de prise de conscience chez les enseignants qui ne viennent pas en classe. Ils ne doivent pas oublier qu’ils ont été enseignés par d’autres enseignants qui ont assumé leur devoir. Notre mission, c’est d’assumer non seulement notre devoir de les enseigner, mais aussi de les encadrer. C’est pourquoi aujourd’hui, ils sont aussi enseignants. Je lance un appel à leur endroit, s’ils ont accepté être enseignants, c’est de transmettre le savoir aux enfants. Nous sommes dans un grand bateau qui est la Guinée. Si ce pays va en faillite, nous irons tous en faillite », prévient Bala Diarra.
Mohamed DORE pour Guineematin.com
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