Crise sociopolitique en Guinée : le Bloc Libéral entend observer une grève de la faim !

Face à la crise multidimensionnelle qui secoue la Guinée depuis plusieurs mois, les partis politiques de l’opposition sont actuellement en quête de nouvelles stratégies pour faire fléchir le pouvoir. Et, c’est dans ce cadre que le Bloc Libéral, parti membre de l’opposition républicaine, pense à observer une grève de la faim dans les prochains jours, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
C’est au cours d’une conférence de presse qui a lieu en ce moment même (12h40) à la maison de la presse de Conakry que Dr Faya Millimono a annoncé ma nouvelle. L’opposant indique que son parti envisage d’organiser une grève de la faim dans les prochains pour protester contre la crise qui secoue le secteur éducatif guinéen, paralysé depuis deux mois par la grève des enseignants en cours, et la militarisation de l’Axe Hamdallaye-Kabgbelen.

Selon le président du BL, cette action vise donc à exiger la réouverture des classes et la démilitarisation de l’Axe : « Dans la commune de Ratoma, les militaires obligent des citoyens d’être au lit à partir de 20 heures. Ils commettent toutes sortes de dérives à l’encontre de paisibles citoyens », a dénoncé Faya Millimono.

Parlant de la crise au sein du secteur éducatif, le président du BL souligne que c’est l’avenir du pays qui est en jeu. Et, dit-il, sa formation politique ne peut pas rester les bras croisés face à cette autre situation.

Il n’a pas annoncé cependant la date à laquelle cette grève de la faim sera lancée. L’opposant indique que son parti va saisir d’abord toutes les institutions nationales et celles internationales accréditées en Guinée.

A rappeler que ce n’est pas la première fois que le président du Bloc Libéral fait recours à une grève de la faim pour protester contre une décision des autorités guinéennes. En 2014, Faya Millimono et d’autres activistes avaient observé une grève de la faim devant le Palais du peuple de Conakry pour exiger la démilitarisation de la localité de Womé, à N’zérékoré.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

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