Des syndicalistes du SLECG à la barre : Me Béa dénonce « un procès de la honte »

Maître Salifou Béavogui
Maître Salifou Béavogui

Comme annoncé précédemment, le procès des membres du SLECG, interpellés le samedi dernier à Conakry, s’est ouvert ce jeudi, 16 janvier 2020, au tribunal de première instance de Mafanco. Poursuivis pour menaces, injures publiques, violences et coups et blessures volontaires, les 9 syndicalistes ont tous plaidé non coupables, rejetant les accusations portées à leur encontre. Après avoir entendu tous les prévenus dans ce premier dossier impliquant des enseignants membres du SLECG, dirigé par Aboubacar Soumah, la juridiction a renvoyé le procès à demain, vendredi, pour les réquisitions et plaidoiries.

Le tribunal a rejeté aussi la demande de mise en liberté des prévenus, formulée par leurs avocats, ordonnant le retour des syndicalistes en prison. Une décision qui a provoqué la colère de maître Salifou Béavogui, l’un des avocats de la défense. Ce dernier a réagi au micro d’un reporter de Guineematin.com, au sortir de la salle d’audience. Il dénonce un procès sans infractions et de la honte.

« C’est vraiment de la tristesse et de la désolation de voir le droit massacré dans notre pays. En réalité, cette affaire ne devrait pas connaitre ce dénouement. Parce que vous n’êtes pas sans savoir que des enseignants, pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, ont momentanément arrêté leurs activités, le temps pour eux de négocier avec qui de droit pour faire bouillir la marmite. Aujourd’hui, ils se retrouvent devant le tribunal pour tout simplement avoir réclamé un droit.

C’est pour vous dire que nous sommes dans l’injustice. Mais, nous avocats de la défense, nous allons continuer à nous battre pour défendre la justice et la légalité. C’est un procès de la honte et les débats l’ont démontré. Nos clients ont tous rejeté les charges faussement articulées contre eux. Au contraire, c’est monsieur Bérété, le proviseur du lycée Bonfi, l’incitateur, le provocateur de cette affaire, qui devait être en prison », a estimé l’avocat.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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