Siguiri : les tailleurs exemptés du couvre-feu nocturne ?

Selon des informations confiées à Guineematin.com, le préfet de Siguiri a décidé de faire une exception dans l’application du couvre-feu nocturne en vigueur dans le pays. Le colonel Moussa Condé aurait accordé aux tailleurs de la préfecture, l’autorisation de travailler la nuit jusqu’après la fête de ramadan. C’est le porte-parole de l’association des tailleurs de Siguiri, maître Mamady Cissé, qui a annoncé la nouvelle.

« Nous avons sollicité et obtenu une rencontré avec le préfet pour lui expliquer notre problème. C’est-à-dire qu’à la veille de la fête de ramadan, nous travaillons de jour comme de nuit. Donc, le couvre-feu va nous créer un sérieux problème dans l’exercice de notre métier. C’est pourquoi, nous avons rencontré le préfet avec le directeur préfectoral du tourisme et de l’artisanat pour leur exposer la situation et solliciter leur aide.

Après cette rencontre, le directeur préfectoral du tourisme et de l’artisanat nous a fait savoir qu’il s’est compris avec le préfet et qu’ils nous accordent l’autorisation de travailler la nuit. Mais pour cela, les tailleurs et leurs apprentis doivent prendre un laissez-passer qui coûte 10 000 francs pour leur identification. Ce montant sert à la confection des laissez-passer. Déjà, il y a 150 exemplaires qui ont été confectionnés », confie Mamady Cissé.

Mais, le préfet de Siguiri a démenti cette information. Selon le colonel Moussa Condé, il a autorisé les tailleurs à travailler la nuit mais il n’a jamais été question de faire des laissez-passer ou de payer de l’argent.

« Je m’inscris en faux contre cette déclaration mensongère des tailleurs. Effectivement, ils sont venus me voir pour leur cas. Quand ils ont exposé la situation, je leur ai dit qu’ils peuvent aller dans les ateliers pour travailler, mais en restant dans l’atelier sans sortir jusqu’à 6 heures. Mais nous n’avons jamais parlé de l’argent, c’est-à-dire de payer un laissez-passer pour leur permettre de circuler. Cela est faux », a laissé entendre l’autorité préfectorale.

De Siguiri, Bérété Lancéï Condé pour Guinneematin.com

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