On en finit jamais de parler des impacts négatifs causés par la pandémie du coronavirus en Guinée. En plus de ses conséquences sur les plans sanitaire, économique et social, la maladie porte sérieusement atteinte aux droits humains. C’est notamment à la maison centrale de Conakry, où sont retenus des prisonniers ayant déjà fini de purger leurs peines, a appris Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
Pendant que certains défenseurs des droits de l’Homme dénoncent le fait que les mesures restrictives visant à stopper la propagation du coronavirus ne prennent pas suffisamment en compte les droits individuels et collectifs, une autre situation plus grave se déroule à la maison centrale de Conakry. Selon des informations confiées à notre rédaction, quatre détenus devaient sortir de la maison carcérale ce lundi, 18 mai 2020.
Mais, ils n’ont finalement pas pu recouvrer leur liberté, bien qu’ils aient fini de purger leurs peines. Les responsables de la prison leur ont signifié qu’ils ne peuvent pas sortir tant que les résultats de leurs tests de dépistage du Covid-19 ne seront pas connus. En effet, de nombreux cas positifs de coronavirus ont été enregistrés ces dernières semaines à la maison centrale de Conakry, où un centre de traitement a d’ailleurs été installé pour la prise en charge des détenus malades.
Suite à cette situation, les autorités de l’administration pénitentiaire ont décidé de tester tous les prisonniers. Et avant que les résultats de ces tests ne soient connus, il a été décidé de ne pas accepter les sorties des détenus ayant purgé leurs peines. Ces derniers sont obligés donc de passer, malgré eux, plus de temps que prévu en prison.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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