A l’occasion de la journée internationale de l’Afrique, United Bank for Africa (UBA) a tenu hier, lundi 25 mai 2020, la deuxième édition de son débat sur « des thématiques liées au développement de l’Afrique ». Dénommé « UBA africa conversation » et placé sous le thème : « croissance, l’emploi et développement durable dans un contexte de pandémie de COVID-19 », ce forum virtuel de haut niveau a connu la participation d’importants panélistes.
Des panélistes, au nombre desquels se trouvent des chefs d’Etat du continent, qui se sont illustrés par leur expertise sur la notion du développement. Et, c’est Tony Elumelu, le président du conseil d’administration du groupe UBA et fondateur de la fondation « Tony Elumelu » qui a joué au modérateur lors de cette rencontre en ligne.
Chaque panéliste a eu 60 secondes pour répondre à une question. Et, Georges Weah, le président du Libéria, a tout d’abord commencé par remercier Tony Elumelu de l’avoir invité à cet important forum en ligne.
Répondant à la question de Tony Elumelu sur les initiatives entreprises par le Libéria pour sortir de la crise sanitaire, Georges Wéah a dit : « Nous avons mis en place des mesures pour venir en aide aux petites et moyennes entreprises aussi bien que les grandes entreprises. Nous avons fait appel aux banques commerciales de venir en aide à la population. Les gens vont bien sûr perdre leurs emplois ; mais, le seul moyen de nous développer est de porter l’aide à ce secteur. Pour s’assurer que malgré le confinement total prôné par certains pays, notamment occidentaux, qui a un impact sur l’économie, nous, à notre niveau, nous avons décidé de ne pas faire un confinement total. Ceci, pour permettre à la population de sortir travailler et avoir un revenu. Nous nous sommes rassurés que la population est bien informée pour sortir de cette crise. Il y a certaines personnes qui ont fait des prêts auprès des banques sans pouvoir rembourser. C’est très important de leur permettre de pouvoir sortir », a indiqué le président Georges Wéah.
De son côté, Georges Robert Pinto Chikoti, le secrétaire général d’ACPC, prise qu’à cause de cette crise sanitaire, « nous avons dépensé 89 milliards à la population pour les pays les plus vulnérables, pour pouvoir lutter contre cette pandémie. Le secteur du tourisme a beaucoup souffert lors de cette pandémie, l’impact a vraiment été négatif. L’idéal est de s’assurer que l’objectif de tous les pays est d’améliorer et collaborer avec tout le monde, améliorer la digitalisation. C’est de la responsabilité des gouvernements d’atténuer les effets de COVID-19. Pour cela, nous devons en parler et s’assurer que le secteur privé joue bien son rôle pour travailler ensemble avec le gouvernement ».
Le sénateur Cris Coons, membre de la commission des affaires étrangères au SENAT américain a pour sa part rassuré de la disponibilité de son pays à accompagner les pays africains. Il a aussi profité de l’occasion pour mettre à la disposition de tous les pays d’un éventuel vaccin contre le coronavirus.
« Je peux vous assurer que le soutien financier des Etats Unis pour l’Afrique est perpétuel. Nous sommes très rassurés de la gestion de la COVID-19 par les dirigeants africains. Nous avons tiré les leçons depuis l’épidémie d’Ebola. Nous pensons au succès d’un vaccin. Dès que nous aurons un vaccin, nous le mettrons à la disposition de tous les pays pour que les économies de chaque pays reviennent au vert. Il y a beaucoup de jeunes en Afrique qui s’impliquent en entrepreneuriat, ce qui est important. Je crois qu’il faudrait les encourager à aller dans ce sens », a-t-il indiqué.
Tony Elumelu a invité M. Christ Conns à interpeller ses homologues sénateurs sur les besoins de l’Afrique en ce qui est du soutien des Etats Unis, surtout en cette période de coronavirus.
Pour sa part, Achim Steim du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui avait travaillé avec la fondation Tony Elumelu à automatiser plus de 100 mille jeunes africains s’est aussi prononcé. « Nous voulons que tous les jeunes de l’Afrique surmontent tous les défis. Pour l’avenir de la jeunesse, il faut qu’il y ait d’emploi. Ça devient un vrai défi pour la population », a-t-il dit.
Peter Maurer, président du comité international de la croix rouge (CICR) a quant à lui indiqué que le programme enclenché avec la fondation Tony Elumelu aura des impacts positifs sur les économies africaines. « Nous pouvons franchir les barrières pour sauver des vies. J’aimerai parler de deux choses qui ont un impact sur l’Afrique : le système de la santé publique dans sa globalité a besoin de financement. Quand je parle de la stabilisation du système, je parle des expériences à travers ce secteur. Nous pouvons stimuler un bon déroulement du système sanitaire surtout en cette situation de pandémie. Le second, nous avons besoin du secteur privé pour soutenir nos projets. Cela va sans doute participer à créer et préserver les emplois », a-t-il expliqué.
A tour de rôle, le Professeur Okey Oramah, PCA d’Africa Export-Import Bank, Amir Ben Yahmed, président Africa CEO Forum se sont entre autres prononcés sur les pistes de solution pour une sortie honorable de l’Afrique en cette période.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com