Il y a quelques semaines, le gouvernement guinéen annonçait le « confinement » de Conakry pour limiter la propagation de la COVID19. Mais malgré ce confinement du Grand Conakry, les véhicules de transport en commun continuent leur activité de plus bel. En tout cas, le tronçon Boké-Conakry-Boké n’est pas fermé au trafic routier, contrairement l’annonce faite par les autorités. L’on ne doit pas s’étonner de la propagation grandissante de la maladie. Tel est le constat fait ce samedi, 30 mai 2020, par le correspondant de Guineematin.com basé à Boké, qui rentre d’un séjour de Conakry.
Les activités fonctionnent 5/5 à la gare routière de Boké située à Kagbélen, en ce qui concerne les véhicules de transport en commun. La ligne Boké-Conakry est ouverte au vu et au su de tout le monde.
En cours de route, près d’une dizaine de barrages existent. Mais partout, ce qui intéresse les agents des forces de l’ordre, c’est le port des masques, histoire de retirer les 30 00 GNF aux contrevenants. Pourtant, il est officiellement interdit de sortir de Conakry.
Au niveau du barrage de Bawa dans la zone de Dubréka, on flashe les passants pour vérifier leur température avant de leur demander de présenter les pièces d’identités. Mis à part ce contrôle, aucune autre restriction n’est observée.
A certains endroits, des jeunes et des hommes en uniformes vous mettent la solution de chlore pour le lavage des mains. Mais, sur tous les autres barrages aucune prise de température sur les passagers n’est de rigueur.
La seule chose qui permet au voyageur de savoir que Conakry est en confinement, c’est le nombre de barrages inutiles tout au long du trajet et le confort de voyageurs qui ne sont plus serrés comme des sardines.
Autant dire que certaines mesures liées à l’état d’urgence sanitaire sont foulées aux pieds aussi par les agents que par les citoyens. Comment peut-on rompre la chaîne de contamination avec une telle attitude ?
Sur la route Conakry-Boké, Abdourahmane N’Diaré Diallo pour Guineematin.com
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