Viol sur mineure à Yimbaya : la famille de la victime se dit menacée pour avoir porté plainte

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Malgré les multiples efforts fournis par les organisations de défense des droits des enfants, le phénomène de viol sur mineure continue dans notre pays. Le dernier cas rapporté à la rédaction de Guineematin.com, est celui d’une petite fille de 2 ans et demi qui aurait été violée par un jeune de 17 ans. L’acte se serait passé le 23 mai dernier au quartier Yimbaya Ecole, dans la commune de Matoto.

Selon un parent de la victime, ce viol a été planifié par certains membres de la famille du propriétaire de la concession où il loge, juste pour le faire sortir de la maison. « Généralement, les logeurs de Conakry, quand ils veulent te déloger, ils ont plusieurs astuces. Souvent, ils passent par les membres de ta famille pour incidenter quelque chose. Tu portes plainte, on dit : il vaut mieux que toi tu quittes chez moi, alors qu’ils veulent juste augmenter le loyer. Je crois que c’est le cas. Ce que je paye leur semble petit maintenant et ils veulent augmenter. En plus, personnellement, j’ai un cumul de loyer que je n’arrive pas à payer. Et c’est pourquoi, j’avais demandé une aide des bonnes volontés.

C’est au regard de ça qu’ils sont passés par un jeune garçon qui est logé par un militaire béret rouge qui dit être du BATA au Camp Alpha Yaya Diallo. Ma petite fille vient souvent derrière la fille de ce jeune militaire. Elles ne se quittent pas. Qu’est-ce que les gens là font ? Ils poussent un jeune à venir violer ma petite fille. La nuit, ils n’ont pas voulu me le dire. J’ai seulement entendu les cris et je suis sorti pour demander ce qui ne va pas. Ils ont dit non, ce sont les enfants, entre eux… alors qu’un peu plutôt, le petit a quitté son garage pour venir faire sa sale besogne. C’est vers 17 heures que ma fille a remarqué l’absence de la petite à la maison. Puisqu’elle sait qu’elle ne quitte pas l’autre famille, elle est allée demander là-bas. Mais, elle vient trouver que la petite est arrêtée, en train de jouer avec le garçon dans la chambre.

Elle a ramené la petite à la maison ; mais, il se trouvait qu’elle avait déjà été violée. La victime répétait souvent le nom du jeune qui se prénomme Abou, il est âgé de 17 ans environ. Elle disait qu’elle a mal. Après vérification, on a compris que la fille a été touchée. La même nuit, ils sont allés au centre de santé de notre quartier ; mais, ils n’ont eu que quelques calmants. Puis, on leur a demandé d’aller chez un autre médecin qui est vers Enco 5. Celui-ci à son tour les a référés à une gynécologue en ville. Entre-temps, les gens sont venus me trouver à la maison pour soi-disant demander pardon. J’ai dit que moi je n’ai rien compris. Quand ils ont fini d’expliquer, j’ai dit alors laissez-nous avoir le résultat de la consultation », a expliqué le grand père de la fillette violée.

Finalement, la famille de la victime a décidé de porter plainte contre le violeur à la gendarmerie. Ce qui lui attire des soucis avec ses locateurs. « De consultation en consultation, on nous a appris que la fille a été profondément touchée. Maintenant, la vieille dont le mari est propriétaire de la maison et sa famille veulent que je sorte de la maison parce qu’on a décidé de saisir la gendarmerie. Nous avons saisi la gendarmerie de Belle vue qui s’occupe de ce genre de situations avec certaines ONG de protection des jeunes filles et des femmes victimes de viol. Mais, depuis, ma famille et moi sommes tous les jours menacés à la maison. Le militaire (qui serait impliqué dans le coup) revient avec son ceinturon et son arme en main. Actuellement, ils ont caché le violeur ; mais, ça ne m’inquiète pas parce que c’est le travail de la gendarmerie et de la justice », alerte ce père de famille.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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