Violences meurtrières à Macenta : la ville se vide de ses habitants

De nombreux citoyens ont fui Macenta après les violences intercommunautaires qui ont secoué la ville samedi et dimanche (26 et 27 décembre 2020). Les affrontements entre Tomas et Manias, deux ethnies autochtones qui se disputent la paternité de la ville, ont fait 11 morts et 30 blessés selon le bilan officiel, a appris Guineematin.com à travers son correspondant basé à N’Zérékoré.

« 11 personnes sont mortes dans les affrontements que Macenta a connus et 30 personnes ont été blessées pendant ces malheureux événements », a annoncé le Général Mohamed Gharé, Gouverneur de N’Zérékoré, au sortir d’une réunion de crise organisée dans la journée du dimanche à Macenta. Un bilan que contestent certains citoyens qui assurent que le nombre de morts est nettement plus élevé que celui annoncé par les autorités.

A l’issue de la rencontre présidée par le Gouverneur de la région, et qui a connu la présence de l’ensemble des acteurs concernés, les sages des communautés Tomas et Manias ont appelé au calme. L’armée a été également déployée dans la ville pour renforcer les gendarmes et les policiers qui étaient sur le terrain. Ce qui a permis de mettre fin aux violences. Mais déjà, beaucoup de citoyens avaient déjà fui la ville pour aller se réfugier en brousse ou dans les villages environnants.

Ce lundi matin, un calme précaire règne dans la ville, qui porte les stigmates de ces deux jours de violences qu’elle aura du mal à effacer.

A suivre !

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

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