Conakry : flambée des prix sur le marché à la veille du Ramadan

A quelques jours du début du Ramadan, mois de jeûne et de pénitence pour les musulmans, les prix de plusieurs denrées de première nécessité sont partis à la hausse, à Conakry. C’est en tout cas le constat fait par un reporter de Guineematin.com à Madina, le plus grand marché du pays. La fermeture des frontières avec certains pays voisins, les frais élevés de dédouanement au port de Conakry et les impacts de la pandémie de Covid-19, sont les raisons invoquées pour justifier cette hausse des prix.

Cette année encore n’a pas fait exception à ce qui est devenu comme une règle en Guinée : l’augmentation des prix des denrées de première nécessité à la veille du Ramadan. Par exemple, le sac de riz CIAO de 50 kg est passé de 280 000 à 307 000 GNF ; le sac de sucre de 50 kg de 365 000 à 370 000 GNF ; le sac de farine de 245 000 à 300 000 GNF ; le bidon d’huile végétale de 20 litres de 278 000 à 295 000 GNF. Et ce n’est pas tout.

« La boîte de mayonnaise BAMA était vendue à 100 000 GNF ; mais maintenant, elle coûte 130 000 GNF. Pour le beurre, le prix est passé de 80 000 à 100 000 GNF. Cette flambée des prix est due aux frais de dédouanement qui sont trop chers au port. Il y a aussi la fermeture des frontières à partir desquelles beaucoup de marchandises rentraient dans le pays. Si toutes les frontières sont ouvertes et que les marchandises viennent, les prix vont chuter. Au port également, si les frais de dédouanement sont réduits, les prix vont baisser », indique Ousmane Barry, commerçant au marché de Madina.

C’est aussi l’explication donnée par Mamadou Alpha Sow, un autre commerçant évoluant dans ce marché. « Pour le moment, il n’y a pas beaucoup de clients. Le marché est calme parce que les choses sont chères. Non seulement la COVID-19 frappe le pays, les frais de dédouanement au port ont augmenté et certaines frontières terrestres sont fermées. Donc ce sont là les problèmes qu’il faut résoudre pour que les prix baissent. Quand les frontières sont fermées, il n’y aura pas beaucoup de marchandises dans le pays. Et quand il n’y a pas beaucoup de marchandises, le peu qui est là va être cher », a dit ce commerçant.

Mohamed Guéasso DORE pour Guineematin.com

Tel : +224 622 07 93 59

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