Foniké Mangué charge Fabou Camara à la barre : « j’ai été kidnappé, brutalisé, embarqué et cagoulé »

Oumar Sylla, Foniké Mengué, coordinateur national du FNDC

Comme annoncé précédemment, le contrôleur général de la police nationale et ancien directeur central de la police judiciaire (DPJ), Aboubacar Fabou Camara, a comparu ce lundi, 14 février 2022, devant la Cour d’Appel de Conakry. Il est poursuivi devant cette juridiction pour « arrestation arbitraire, dénonciation calomnieuse, menaces, violence et injures » au préjudice d’Oumar Sylla, alias ‘’Foniké Mengué’’, actuel coordinateur national du FNDC. L’officier de police a plaidé non coupable des charges articulées à son encontre ; mais, le plaignant, a réitéré les accusations portées contre lui dans cette affaire. Oumar Sylla a déclaré avoir été « kidnappé, brutalisé, embarqué manu militari et cagoulé », rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

A la barre, l’ancien tout puissant patron de la DPJ et l’une des grandes figures de la répression des partisans du FNDC (la structure qui a acculé le pouvoir d’Alpha Condé dans la lutte contre le 3ème mandat) a plaidé non coupable. Le Général Aboubacar Fabou Camara a laissé entendre que Foniké Mengué a été bien accueilli dans les locaux de la DPJ.

« Il n’a reçu ni menace, ni injures, ni de violence dans les locaux de la DPJ. À mon humble avis, je ne peux pas regretter un acte que je n’ai pas posé », s’est-il défendu.

Mais, ses propos ont très vite été balayés d’un revers de la main Foniké Mengué. Cet activiste de la société civile guinéenne a décrit les conditions de son arrestation et de sa détention avant le transfèrement à la maison centrale.

« Le 17 avril, j’ai été kidnappé à mon domicile. Ils m’ont brutalisé. J’ai été embarqué manu militari et on m’a cagoulé pour m’envoyer à la villa 26 au centre-ville de Kaloum. Ensuite, on m’a envoyé à la CMIS n°7 où j’ai passé trois (3) nuits avec des grands bandits. On m’a gardé dans un petit couloir. Le 4ème jour, on m’a envoyé à la DPJ où on m’a gardé pendant une semaine. Même le contact avec ma femme a été difficile. C’est à la DPJ que monsieur Fabou et ses collaborateurs, commissaire  Doumbouya et Morgan, m’ont auditionné et on m’a dit d’abandonner la lutte contre le troisième mandat. Ils ont proféré des mots menaçants à mon égard. C’était des mots sales à mon encontre, parce que j’étais farouchement opposé au troisième mandat d’Alpha Condé », a expliqué Oumar Sylla, alias Foniké Mengué.

À suivre !

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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