« Ne jamais dire jamais en politique » ! Ceci est encore plus vrai aujourd’hui qu’hier. La réunion du G58 et le RPG arc-en-ciel au siège de l’UFDG hier, mercredi 11 mai 2022, est une preuve magistrale que le mariage du saint et du diable est possible en politique. Peu importe les différends qui polluent leur relation, une once de convergence d’idées peut les amener à sceller une union.
Qui aurait cru, il y a quelques mois en arrière, que les deux ennemis déclarés que tout oppose tout le temps pendant une bonne dizaine d’années, le RPG et l’UFDG, seraient capables de se retrouver chez l’un d’entre eux et papoter sans se mordre. « Le mariage est impossible », disait Amadou Damaro Camara (ancien président de l’assemblée nationale et l’une des grandes figures du RPG arc-en-ciel), il y a quelque temps encore. Et, pourtant, au stade où ces partis en sont actuellement, tout porte à croire qu’ils ont même sauté le stade des fiançailles pour aller au mariage. Après tout, le parjure politique ne tue pas, d’autant plus que le peuple à une mémoire de poisson.
Michael Jordan, célèbre basketteur, disait que « les limites, comme les peurs, ne sont souvent qu’une illusion ». Il suffit de les surmonter pour s’en rendre compte. Et, visiblement, l’UFDG et le RPG arc-en-ciel ont réussi à surmonter les leurs. Et, apparemment, rien ne compte désormais pour eux (ni les prises de becs, ni les discours belliqueux et les affrontements dévastateurs du passé) quand il s’agit de mener le combat contre le CNRD, la junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya. Certains vont parler de maturité politique. Mais, en réalité, il ne s’agit là que d’intérêts politiques.
Ce rapprochement qui frise le mariage entre l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et le RPG arc-en-ciel d’Alpha Condé devrait servir de leçon, même aux moins avertis, que s’entredéchirer pour assouvir les désirs ou la volonté d’un leader politique n’est que pire folie. A ceux qui avaient agressé, injurié, blessé leurs voisins, proches, amis et parents de trouver les moyens de s’en excuser. En tout cas, les deux tourtereaux, le saint et le diable, sont à table. A vous autres qui aviez mis en péril vos relations et amitiés pour eux de trouver des voies pour sécher vos larmes et reconquérir vos amitiés. Vous êtes désormais avertis.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
