La marche du FNDC interdite par la mairie de Matoto : « on ne laissera pas l’armée confisquer le pouvoir », réagit Alhassane Souaré

Alhassane Souaré, coordonnateur général de l'antenne communale du FNDC à Matoto

Sauf changement de calendrier, le front national pour la défense de la constitution (FNDC) tiendra une « marche citoyenne et pacifique » jeudi prochain, 28 juillet 2022, dans le Grand Conakry. Cette marche vise à dénoncer les dérives des autorités de la Transition et réclamer un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Cette marche partira du rond-point de la Tannerie (dans la commune de Matoto) pour finir à l’esplanade du palais du peuple (dans la commune de Kaloum). Mais, selon des informations confiées à Guineematin.com ce lundi, 25 juillet 2022, la mairie de Matoto a interdit la tenue de cette marche dans sa commune.

Pour l’heure, ladite mairie n’a adressé aucun courrier officiel à la coordination nationale du FNDC pour notifier cette interdiction. Mais, dans une émission radio cet après-midi lundi, Mamadouba Tos Camara, maire de Matoto, a annoncé cette décision. Une décision qui a irrité Alhassane Souaré, le coordinateur général des antennes du FNDC à Matoto.

« Je considère Mamadouba Tos Camara comme un promoteur du 3ème mandat (d’Alpha Condé, le chef de l’Etat guinéen déchu le 05 septembre dernier : ndlr). Il n’a aucune légitimité d’empêcher les citoyens de Matoto de descendre dans la rue pour dire non à la dictature du CNRD contre le souverain peuple de Guinée. On ne va jamais reculer, nous allons manifester dans la commune de Matoto pour exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel. Les citoyens de la commune seront dans la rue le 28 juillet… J’invite les coordinateurs des antennes et les citoyens de Matoto à la remobilisation pour tenir tête face au dictateur Tos. La manifestation aura bel et bien lieu le 28 juillet 2022 dans la commune de Matoto, le symbole rouge triomphera partout pour la défense de la démocratie de notre pays. On ne laissera pas l’armée confisquer le pouvoir au détriment du peuple, on se battra jusqu’à la victoire finale. Nous exigeons le retour rapide à l’ordre constitutionnel, des élections libres, crédibles, inclusives et transparentes », a martelé Alhassane Souaré dans un entretien cet après-midi.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

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