Lutte contre les accidents de la route : « quand les passagers constatent qu’un chauffeur est en situation d’ébriété, il faut refuser… »

La campagne de sensibilisation sur les accidents de la circulation routière, lancée hier à Madina, s’est poursuivie ce jeudi, 16 mars 2023, à la gare routière de Matam. Cette initiative de l’Agence Nationale du Volontariat Jeunesse (ANVJ), en partenariat avec l’Agence Guinéenne de la Sécurité Routière (AGUISER), vise à conscientiser les usagers, notamment les conducteurs de tous les engins confondus, les piétons, les motards de toutes catégories, les autorités syndicales de transports et autres.

A l’occasion de cette 2ème journée, le Directeur général de l’ANVJ, Macka Baldé a prodigué d’utiles conseils aux personnes cibles pour éviter les accidents de circulation, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Des cadres de l’Agence nationale du volontariat jeunesse (ANVJ) et de l’Agence guinéenne de la sécurité routière (AGUISER), répartis en huit (8) groupes, ont et été déployés dans les différentes zones de la commune de Matam pour sensibiliser les citoyens, les chauffeurs et autres sur les accidents de la route. C’est, le DG de l’ANVJ, Macka Baldé qui a donné le coup d’envoi de cette 2ème journée à la gare routière de Matam.

Macka Baldé, Directeur général de l’ANVJ

« Son excellence, le président de la transition et le Premier ministre nous ont instruit d’initier cette sensibilisation pour conscientiser les populations guinéennes sur les risques qu’ils encourent sur la route. Les routes tuent plus que le Sida, selon un rapport de l’OMS. Et pourtant, on peut éviter les accidents de la route si on essaie de respecter les codes de la route. Quand les passagers constatent qu’un chauffeur est en situation d’ébriété, il faut refuser de monter dans son véhicule. Et si le passager constate aussi que le véhicule, le camion ou le taxi est en surcharge, il est de votre devoir de refuser de monter dans ce véhicule. Les motos taxis aujourd’hui sont devenus un moyen de transport efficace pour la population parce que ça évite les embouteillages sur le terrain. Mais si vous constatez que le conducteur n’a pas de casque et vous-même vous n’avez pas de casque, comprenez par là qu’en cas d’accident vous risquez votre vie. Donc, refusez de monter derrière les motards qui n’ont pas de casque ».

Par ailleurs, Macka Baldé a insisté sur les tricycles qui ont envahi la circulation. « Aujourd’hui, il y a un phénomène en Guinée qu’on appelle bombonna. C’est devenu un moyen de transport peu efficace mais aussi une préoccupation nationale parce que ces bombonna ne respectent nullement le code de la route. Il faut les sensibiliser et les conscientiser pour qu’ils sachent que le code de la route est essentiellement important pour eux. Il ne faut pas qu’ils voient le fait que le tricycle peut passer partout parce qu’il y a souvent des usagers qui traversent entre les véhicules », a dit le DG de l’ANVJ.

En outre, Macka Baldé est revenu sur l’installation de passerelles. « Il y a aussi un phénomène qui est là qu’on appelle les passerelles. Les passerelles sont nouvelles pour les Guinéens tout comme les marquages au sol, les feux de signalisation. Donc, il faut sensibiliser et conscientiser les populations pour leur expliquer les utilités de ces outils mis à disposition par les autorités de la transition ».

Pour finir, Macka Baldé espère que ce projet, qui cible Conakry-Coyah-Dubréka, sera reproduit sur toute l’étendue du territoire national en vue de conscientiser les citoyens. « Nous espérons que ce projet va être dupliqué à l’intérieur du pays, notamment N’Zérékoré, Labé, Boké, Mamou, Kankan et autres pour conscientiser les citoyens. Les autorités sont en train de construire des infrastructures routières, il faut éduquer les usagers et les chauffeurs qui ont en charge ces usagers lors de ces trajets ».

Mamadi Yansané, chef de quartier de Matam centre

De son côté, le chef de quartier de Matam centre, Mamadi Yansané, s’est réjoui de cette initiative de l’Agence nationale du volontariat jeunesse. « Vous êtes sur le territoire géopolitique du quartier Matam centre, dont aujourd’hui l’honneur me revient en qualité de chef de quartier. Je suis très ravi, très content de voir la jeunesse de mon pays décidée de sauvegarder la vie des citoyens de notre nation. Et pour ça, je ne ferai que me réjouir de votre action et me mettre à votre disposition pour toute fin utile. Pour ça, je vous souhaite la bienvenue. Essayez de faire le maximum, car la vie, c’est un combat. Votre objectif est très salutaire. C’est pour sauvegarder la vie de nos citoyens qui sont toujours en mouvement », a-t-il laissé entendre.

Ahmed Maghariou Diallo (Maxim), membre de la fédération nationale des transporteurs routiers de la Guinée

Pour sa part, Ahmed Maghariou Diallo, dit Maxim, membre de la Fédération nationale des transporteurs routiers de Guinée, a invité les transporteurs, conducteurs et usagers à respecter les consignes édictées par l’ANVJ et l’AGUISER. « J’invite l’ensemble des transporteurs, des usagers et fondamentalement les conducteurs de véhicules d’accepter rigoureusement les consignes données par l’AGUISER et l’ANVJ qui sont sur le terrain. En faisant quoi ? Par le respect strict des principes et des décisions émises par eux et qui doivent être valorisées par vous et les hommes de terrain. Non seulement par le respect des codes de la route, d’avoir des permis de conduire conformément au type de véhicule, d’éviter l’appel au volant, d’éviter les surcharges tous genres confondus (personnes et bagages), d’éviter l’excès de vitesse, pour ne citer que ceux-là », a dit Ahmed Maghariou Diallo « Maxim ».

 

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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