Cellou Dalein Diallo : « la CRIEF est une instrumentalisation de la justice pour se débarrasser des leaders politiques »

Cellou Dalein Diallo, président de l'UFDG

L’ex Premier ministre guinéen et leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) vit en exil depuis plus d’une année. Cellou Dalein Diallo est parti de la Guinée le 6 mars 2022, juste après la saisie et la démolition de sa résidence à Dixinn par les dirigeants de la junte militaire qui a renversé le président Alpha Condé pour s’emparer du pouvoir le 5 septembre 2021. C’est donc à son absence que la procédure a été engagée contre lui à la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) dans l’affaire Air Guinée. 

Dans cette affaire- qui remonte aux années 2000 quand il était ministre des transports- on d’accuse de corruption et d’enrichissement illicite. Mais, lors d’un entretien accordé à TV5 Monde dans la soirée d’hier, mercredi 6 septembre 2023, celui qui a été le principal opposant d’Alpha Condé (chef de l’Etat guinéen entre 2010 et 2021) a plutôt accusé à son tour la CRIEF d’être « une instrumentalisation de la justice » pour se débarrasser des personnalités qui ne sont pas en adéquation avec la conduite solitaire et unilatérale de la Transition par la junte militaire du CNRD.

« La CRIEF est une instrumentalisation de la justice pour se débarrasser des leaders politiques, pour mettre en prison des acteurs de la société civile qui n’étaient pas d’accord avec le président de la transition sur sa manière de conduire la transition. Et tout le monde sait que ces accusations contre moi sont fausses et sans fondement. Dans mon pays, il y a une disposition, une loi adoptée par l’Assemblée qui rendait le ministre des finances le seul responsable des privatisations. Il peut associer qui il veut… Cette enquête contre moi, c’est une tentative d’élimination, de nuire à ma réputation, à mon honneur que de me rendre responsable de cette transaction, de cette opération qui non seulement a été approuvée au conseil des ministres et que le président de la République d’alors a pris un décret, sans oublier le ministère de l’économie des finances et ses structures compétentes, sans même associer le ministre des transports que j’étais », a indiqué Cellou Dalein Diallo.

S’agissant de la répression des manifestations politiques et sociales par la CNRD, le président de l’UFDG a déploré l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre et les cas de mort que cela entraîne dans le pays.

À suivre !

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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