Marché Niger : plusieurs vendeurs plaident pour la levée de l’état d’urgence

Madame Fofana Fatoumata Cissé, vendeuse de meubles

Au marché Niger situé dans la commune de Kaloum, plusieurs vendeurs haussent le ton pour dénoncer l’état d’urgence sanitaire, en vigueur depuis le 26 mars 2020 en Guinée. Ils estiment que cette situation d’exception est en train d’étouffer la population et qu’il est fondamental d’y mettre fin le plus rapidement possible. Ces appels interviennent alors que le président de la République doit s’exprimer publiquement au plus tard le 15 juin, pour annoncer la prorogation ou non de l’état d’urgence.

Amadou Sadjo Sow, diplômé en économie et finances et vendeur d’articles divers

Amadou Sadjo Sow, diplômé en économie et finances et vendeur d’articles divers : « Comme vous le savez, à Conakry comme dans plusieurs autres villes du pays, les gens vivent au jour le jour. Donc, les Guinéens souffrent beaucoup plus de la misère que du coronavirus. C’est pourquoi, l’Etat devrait penser non pas à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire, mais à la baisse du prix du carburant à 5000 francs. En le faisant, il aura aidé les Guinéens. Je prie le chef de l’Etat de mettre fin à l’état d’urgence sanitaire, parce que je ne vois plus son importance maintenant ».

Madame Fofana Fatoumata Cissé, vendeuse de meubles

Madame Fofana Fatoumata Cissé, vendeuse de meubles : « Je demande au président de la République de lever l’état d’urgence sanitaire. Nous les commerçants, nous souffrons énormément de cette situation. Aujourd’hui, on n’arrive presque plus à écouler nos marchandises, car plusieurs clients ne parviennent plus à sortir de chez eux. L’autre problème auquel nous sommes confrontés et qui nous cause beaucoup de peines, c’est la fermeture des frontières. Nous ne parvenons plus à sortir du pays pour aller acheter des marchandises. Donc, nous appelons de vive voix le chef de l’Etat à lever l’état d’urgence sanitaire pour soulager la population ».

Alpha Amadou Bah, vendeur de matériels électroménagers

Alpha Amadou Bah, vendeur de matériels électroménagers : « Je souhaite qu’on lève l’état d’urgence sanitaire, parce que les gens en souffrent beaucoup. Nos articles ne marchent pas. Tu paies cher le transport pour venir en ville pour ne rien vendre. Aujourd’hui, lorsque tu te déplaces, tu paies le transport pour deux personnes. Partout où on payait 1500 francs, on paie aujourd’hui 3000 francs. Donc avec tout ça, tu viens en ville, ta marchandise ne marche pas. C’est très dur. Donc, j’exhorte le chef de l’Etat à lever l’état d’urgence pour permettre aux gens de souffler un peu ».

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

Facebook Comments Box