Parlement : voici les réponses des ministres aux députés (2ème et dernière partie)

Comme indiqué par une de nos précédentes dépêches, l’Assemblée nationale, réunie le mardi dernier, 03 juillet 2018, a adopté cinq textes portant sur des projets de loi, d’accords et convention. Après les questions des députés, Guineematin.com vous propose les grandes lignes du débat relativement aux réponses apportées par les ministres présents ce jour au parlement.

Alpha Ibrahima Kéïra, ministre de la sécurité et de la protection civile : nos politiques en matière d’intégration et d’harmonisation ne souffrent pas de conflit. Cette convention adoptée et le Code de route sont en phase. La mise en conformité des documents adoptés se fait au niveau du département.

S’agissant des policiers recrutés, nous sommes en train de les former sur les techniques militaires au Km36. Puis, ils suivront la formation professionnelle en six mois avant leur déploiement sur le terrain. Ce qui donnera du sang neuf en matière de sécurité et de protection civile à nos braves populations.

Pour la mise en marche des bus et du train de banlieue, le gouvernement a pris des mesures pour débloquer une subvention conséquente. Mais, le retard de la remise en circulation du train est dû au comportement incivique de certains citoyens qui jettent les ordures sur les rails, empêchant le train de circuler. Pour les bus également, le retard est lié au climat délétère qui prévaut sur le terrain en ce moment. Mais, la volonté de résoudre cette question est réelle au niveau du gouvernement. Je peux vous l’assurer…

Billy Nankouma Doumbouya, ministre de la fonction publique, de la modernisation de l’administration et des réformes de l’Etat : Il n’y a pas de gouvernement bis. Les ministres conseillers du Président, conseillent le Président dans leur domaine de compétence. Les membres du gouvernement suivent leurs lettres de missions. En d’autres termes, ils se complètent dans l’atteinte des objectifs consignés dans le projets de société du Président de la république.

Les stagiaires de 10 ans 15 ans d’ancienneté qu’on retrouve ça et là dans l’administration. A la fonction publique, la loi nous permet de recruter par concours ou par dossier. Les gens qui ont fait 15 ans, 20 ans ne sont pas du département de la fonction publique. Je ne refuse pas qu’ils relèvent de notre secteur. Mais c’est aux départements utilisateurs de nous saisir du problème pour qu’on soit d’abord informé ensuite que nous puissions voir comment le solutionner.

De la modernisation de l’Etat, nous sommes là-dessus et elle arrivera partout au niveau de l’administration publique. Actuellement, nous nous attelons à la vulgarisation des textes et le reste suivra.

De l’absence des cadres à l’intérieur du pays. Nous cherchons à les fidéliser par la mise en place d’un mécanisme de contrôle mais aussi d’encouragement. Sauf que ce n’est pas un problème propre à notre pays. Nous allons nous y employer à apporter toutes les corrections possibles…

Patrice Millimono, ministre de l’élevage et de la production animale : …Des dispositions sont prises pour la relance des fermes de Famoïla et de Ditinn. La pose de la 1ère de la ferme de Famoïla a été faite par le Président de la république. Celle de Ditinn beaucoup plus dégradée nécessite des études préalables avant sa relance. Sachez que c’est une préoccupation pour le gouvernement.

L’abattoir de Kagbélen servira non seulement à l’abattage des animaux mais également à la fourniture de la viande dans des conditions sanitaires requises aux consommateurs…

Dr Mohamed Diané, ministre d’Etat, chargé des affaires présidentielles et ministre de la défense nationale : L’un des objectifs majeurs de la réforme de l’armée est sa modernisation. C’est dans ce cadre que le recensement des forces de défense et de sécurité a eu lieu. Pour la première fois dans l’histoire de la Guinée, quatre mille (4 000) militaires ont été admis à la retraite. Ce qui a permis à l’armée de s’engager résolument dans le processus de la réforme. Il était prévu, selon la loi de programmation militaire, de recruter par an 600 gendarmes. Mais, les moyens n’ont pas suivi… Aujourd’hui, l’objectif de l’armée est de voir comment prendre en compte la situation de ces jeunes et à chaque recrutement dans les différentes structures, on les fait appel et le processus continue.

De l’armement et de la coopération avec la Russie. Plus de 60% de nos officiers ont été formés dans les pays de l’Est et de l’URSS et 60% sont d’origine de ces pays. Notre coopération vise à renforcer ces acquis.

Des victimes tombées à l’intérieur et à l’extérieur du pays, notamment dans le combat. Le Président a pris un décret pour prendre en compte toutes les victimes dans l’attribution de la pension. Normalement, il faut avoir passé 15 ans en service pour bénéficier de la pension ; et, malheureusement, il y a des jeunes qui ont fait 2 ans ou 3 ans et qui sont tombés sur le champ de bataille. D’où cette décision du Chef de l’Etat que nous saluons…

Une parenthèse sur le secteur de l’élevage. Le président de la République a pris la décision d’appuyer les éleveurs dans le cadre des initiatives présidentielles. C’est ainsi qu’il a décidé de prendre contact avec les Marocains pour organiser l’insémination. Les semences envoyées du Maroc vont être portées par nos vaches de la race Ndama. Il n’y aura pas de problème dans la gestion ou la mise bas.

Après ces réponses, les groupes parlementaires se sont relayés pour les explications de vote, en appelant leurs membres à voter pour à l’ensemble des cinq textes soumis. Des consignes qui ont été majoritairement respectées, au terme du vote.

Abdallah Baldé pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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