Ville morte : « un musulman ne doit pas prononcer ça », dit le muezzin Sékou Soumah

Bon nombre de citoyens n’ont pas respecté la journée ville morte annoncée par l’opposition républicaine et cela dans biens de quartiers de la capitale, constate Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Dans les quartiers Nongo, Kaporo et Kipé, aucun signe particulier ne peut témoigner l’aspect d’une ville morte car toutes les activités ont fonctionné à merveille.

Pharmacies, écoles, boutiques, magasins, stations-services, marché, le port de pêche, la circulation routière… tous ont suivi leurs activités habituelles.

« C’est sur les lèvres des politiciens qu’on entend des termes aussi bizarres comme ’’journées ville morte’’. Des termes inacceptables qu’un musulman ne doit même pas prononcer à plus forte raison encourager dans un Etat », dénonce le muezzin Sékou Soumah.

Et, Mariama Ciré Diallo, vendeuse de condiments au marché de Kaporo d’annoncer : «Les personnes qui cherchent le pouvoir et ceux qui l’ont sont tous les mêmes. Ils ne vivent pas du jour le jour. Ils sont tous riches. Donc, nous, on ne peut pas les suivre parce que nous n’avons pas les mêmes moyens ni les mêmes soucis », a lancé cette dame assisse devant ces tas de tomates et de pomme de terre.

Le taxi motard, Mamady Sylla, a dit pour sa part que cette situation est beaucoup inquiétante, parce que l’opposition demande aux autorités de diminuer le carburant pour soulager sa population. « Et, comme l’Etat est resté sourd face à cette demande, jusqu’à quand peut-on rester à la maison si on suit l’opposition », s’est-il interrogé

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

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