Le second mandat du président Touadéra offre une chance de paix en RCA

Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine
Faustin-Archange Touadéra, Président de la République centrafricaine

Lu pour vous ! From OMAN MBIKO in Bangui, Central African Republic BANGUI, (CAJ News) – Le Président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 décembre en recueillant plus de 53% des voix au premier tour, selon les résultats préliminaires de la commission électorale du pays.

S’exprimant lors d’une conférence de presse dans la capitale, Bangui, Mathias Morouba, le président de l’Autorité nationale des élections (ANE), a déclaré que le chef de l’Etat sortant « avait remporté la majorité absolue avec 53,92% ». Le taux de participation parmi les électeurs inscrits était de 76,3%.

La victoire électorale de Touadéra n’est pas venue comme un éclair pour les observateurs nationaux et étrangers. En fait, dès le départ, il était considéré comme le favori incontestable pour battre tous ses prétendants.

En février 2019, il a obtenu un accord de paix historique visant à intégrer les seigneurs de guerre dans le gouvernement et à stabiliser le pays riche en ressources détruit par la violence depuis son indépendance de la France en 1960.

Au cours de son premier mandat, Touadéra a fait de son mieux pour mettre en œuvre de nombreux projets humanitaires pour profiter à la nation. Plus précisément, il a développé des liens étroits avec la Russie, qui a joué un rôle majeur dans la fourniture d’une aide humanitaire massive au pays en difficulté.

Par conséquent, le fait de voter pour Touadéra a fait naître l’espoir que le pays verrait enfin une paix et une stabilité relatives à l’avenir.

L’élection présidentielle s’est déroulée au milieu d’une tentative de coup d’État organisée par des groupes rebelles armés alliés à l’ancien président François Bozizé, dont la candidature avait été rejetée par la Cour constitutionnelle de la RCA en raison de son non-respect de l’exigence de bonne moralité.

Les rebelles auraient lancé une offensive peu avant le vote pour perturber la procédure et « marcher sur [la capitale] Bangui ». Comme l’a déclaré la force de maintien de la paix de l’ONU, la MINUSCA, leur avance avait été interrompue ou ralentie, notamment en raison de l’efficacité de la campagne militaire des renforts russes et rwandais.

Le gouvernement du pays a souligné le rôle constructif des deux pays pour réprimer la rébellion menaçant de saper la volonté des électeurs.

Quant à Bozizé, il fera l’objet d’une enquête «sur les actes de déstabilisation et de rébellion en cours» alors qu’il nie son implication dans les troubles.

Dans le même temps, la communauté internationale, y compris les États-Unis, la Russie et la France, a fustigé l’ancien président pour ses tentatives illégitimes de faire basculer le terrain de jeu en sa faveur.

Source : CAJ News

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