Persécutions d’opposants en Guinée : le PEDN encourage la plainte d’Amnesty contre le régime Condé

Le parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) a tenu hier, samedi 06 février 2021, son assemblée générale hebdomadaire. Et, à l’occasion de cette rencontre politique avec les militants du parti, Lama Doré, membre du bureau politique de cette formation politique, a clarifié la position du PEDN sur un éventuel dialogue qui permettre au président Alpha Condé de légitimer son troisième mandat à la tête de la Guinée, suite à l’élection présidentielle contestée du 18 octobre dernier. Ce responsable du PEDN a annoncé que son parti ne se sent concerné par un quelconque dialogue avec le pouvoir actuel en Guinée, rapporte un des journalistes de Guineematin.com qui était au siège du parti.

Pour Lama Doré, le slogan « gouverner autrement » du président Alpha Condé n’est que du vent. Cet opposant assure que le gouvernement du troisième mandat n’est pas dans la bonne dynamique.

Lama Doré, membre du bureau politique national du PEDN

« Les Guinéens sont au courant de ce qui se passe dans le pays. Le gouvernement n’est pas sur la bonne dynamique, il arrête des opposants, il n’y a pas de rigueur dans la gestion du pays. C’est du pipo, ça ne sert à rien de partir dans des ministères, c’est sans effets, il est là depuis 10 ans rien n’a bougé », a dit Lama Doré.

Abordant la position de son parti, monsieur Doré a rappelé que le PEDN ne reconnaît ni la nouvelle constitution, ni l’assemblée nationale (toutes les deux issues du très controversé et meurtrier double scrutin du 22 mars 2020).

« Le PEDN n’est concerné par un quelconque dialogue, parce que ça va ressembler à l’amitié du cavalier, ça ne marchera pas. À notre niveau, nous ne reconnaissons pas la nouvelle constitution et l’Assemblée nationale. Donc, on ne va pas dialoguer avec quelqu’un qu’on ne reconnaît pas. Nous sommes en harmonie avec notre conscience et ce que nous disons. C’est injuste qu’on emprisonne Ousmane Gaoual et Cie, c’est pour cela qu’Amnesty International a porté plainte contre le gouvernement. Nous sommes face à un régime qui est en quête de légitimité et qui veut qu’on reconnaisse sa forfaiture. Ça ne marchera pas… Il y a une lueur d’espoir puisque Amnesty international est au sérieux et ça va s’étendre jusqu’à l’Union européenne et au niveau de la communauté internationale. Donc, nous nous attendons à des sanctions ciblées », a indiqué Lama Doré.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tel : 624 69 33 33

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