Ce lundi 20 octobre 2014, la présidente du Conseil d’Administration du Fond National de Microcrédit a tenu une conférence de presse dans la salle de conférence du Petit Palais, en présence de quelques représentants de groupements bénéficiaires. Objectif, faire point sur la situation des montants octroyés aux groupements des femmes.
Dans le souci de lutter contre la pauvreté, le président de la République, Alpha Condé, avait accordé un montant de cent trente milliards GNF aux femmes et jeunes à rembourser. Après deux ans, il est l’heure de faire le point.
Pour la circonstance, Mme Marlyatou Barry, PCA de l’agence microcrédit a rappelé que la promotion des femmes et jeunes est l’une de ses priorités de son programme de société. « Il est mondialement reconnu qu’il ne peut pas y avoir de développement sans la pleine participation des femmes et des jeunes au processus. C’est ainsi que le fonds national a été créé en faveur des femmes qui contribuent à l’atténuation des inégalités et à la réduction de la pauvreté par le financement de microprojets en faveur des femmes et jeunes. Le microcrédit est un formidable outil pour combattre la pauvreté et participer à la réduction de l’exclusion économique et sociale », a-t-elle confié.
Poursuivant, elle a souligné que depuis la création du fonds de microcrédit, il a fonctionné en tant qu’institution dotée d’un appui alloué par le chef de l’Etat de cent trente milliards GNF de francs guinéens. « Le chef de l’Etat tient toujours à financer les femmes et les jeunes pour leur permettre de bénéficier des crédits qu’ils n’auraient pas pu avoir dans les banques. Mais, on a donné 35% parce qu’il fallait qu’on mette du temps pour voir et pour pouvoir aussi enlever l’idée qui avait été reçue que l’argent était un don. Ce n’est pas un don, c’est une dette pour permettre aux femmes de travailler. Ceux qui en ont bénéficié pour les débuts de l’agence qui n’ont pas payé sont des personnes qui ne peuvent plus revenir vers nous. Parce que nous nous voulons continuer avec ceux qui ont l’intention de développer leurs propres petites entreprises à travers l’opportunité que leur a donné par le chef d’Etat ».
De son côté, Mme Barry Hadja Mariam Bah, présidente du Groupement des femmes d’Affaires de Guinée, antenne de Madina (GFAG) bénéficiaire, a exprimé l’engagement des femmes : « Nous avons commencé le remboursement et nous comptons nous acquitter du tout. Nous avons signé un protocole pour ça et nous le respecterons.». Et, rassure que les femmes vont payer car selon elle les femmes sont très crédibles parce que c’est une imitation entre les femmes.
A noter que parmi les 35 groupements bénéficiaires de ces crédits, seulement 9 ont commencé de rembourser.
Yacine Sylla pour Guineematin.com