Donghel Sigon (Mali) : la commune s’oppose à une décision du gouvernement

Siège de la préfecture de MaliLes autorités de la commune rurale de Donghel Sigon, dans la préfecture de Mali, s’opposent à la décision du gouvernement de redéployer les enseignants contractuels et communautaires de l’enseignement pré universitaire, a appris la rédaction régionale de votre quotidien électronique Guineematin.com à Labé.

Dans le souci de permettre à chacun  d’avoir accès gratuitement à l’éducation et de décharger les communautés, le gouvernement guinéen a pris la décision de remplacer les enseignants communautaires par les titulaires payés par l’Etat.  A cet effet, Il a été instruit aux responsables éducatifs de débarquer les enseignants non pris en charge par l’Etat guinéen. Si ce redéploiement est appliqué dans plusieurs localités du pays, tel n’est pas le cas à Donghel Sigon.  Dans cette commune rurale située dans la préfecture de Mali, ils sont au total 71 enseignants contractuels, 53 au primaire et 18 au secondaire, pris en charge par la communauté. Et chaque année cette prise en charge est estimée à 400millions 800 mille francs guinéens.

Vu donc ce que l’application de cette décision pourrait engendrer comme conséquences, ces autorités communales ont décidé de privilégier la formation des enfants dont la prise en charge est assurée par les communautés. Des charges qui selon le maire Moussa Oury Diallo, s’élèvent à des centaines de millions de francs guinéens.

Pour lui, ces mesures du gouvernement interviennent à un moment inopportun. D’ailleurs indique Moussa Oury Diallo, en attendant l’arrivée des remplaçants, aucun enseignant contractuel ou communautaire ne sera libéré, avant de poursuivre d’un ton ferme « l’école nous appartient, les enfants aussi. Si le gouvernement ne peut pas nous aider dans la prise en charge de ces enseignants, qu’il nous laisse gérer. Mais aucun ne sera libérer », conclut le président de la délégation spéciale de Sigon.

Rappelons que Mali, à l’instar de plusieurs préfectures du pays, souffre d’un manque criard de personnel enseignant. C’est pour donc combler ce vide que les communautés à travers des cotisations et l’apport des ressortissants, payent des enseignants contractuels et communautaires.

De Labé, Yayé Aissata Diallo, pour Guineematin.com

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