Après un tour sur le terrain, le président de l’UFR, Sidya Touré a accepté de recevoir Guineematin.com à son domicile pour un bref entretien. » La manifestation s’est bien passé parce que la ville a été complètement paralysée », a introduit le patron du parti républicain, avant de donner un sens à la détermination des Guinéens à sortir.
« Nous nous rendons compte qu’au delà des manifestants, les Guinéens eux mêmes ont adhéré à ce mot d’ordre. Et, cela nous permettra, le jeudi prochain, d’avoir des résultats plus spectaculaires parce que l’intérieur du pays sera concerné », a fait remarquer monsieur Touré.
Parlant de l’attaque du siège de son parti par des contre manifestants, Sidya Touré accuse directement la police : « Cela est une propagande ! Ce sont les agents de la police qui sont venus jeter des gaz lacrymogène à l’intérieur du siège. Cela était fait le lundi passé et ils l’ont fait ce lundi encore », a rappelé l’opposant.
En interprétant l’objectif visé par une telle stratégie, le président de l’UFR a expliqué que « le gouvernement veut faire croire que les manifestations se passent toujours d’un seul côté de la ville de Conakry, notamment du côté de Bambéto, Hamdalaye et Cosa. Le fait de voir maintenant des jeunes gens mobilisés également sur l’autoroute de Dabondi jusqu’au kilomètres 36 pour faire la même chose, on a essayé et on essaye d’étouffer cela. C’est pourquoi à chaque manifestation, ces derniers temps l’UFR est agressée à l’intérieur de son siège. Ce qui est totalement contraire à la loi, puisque vous ne pouvez pas agresser les gens qui ne sont même pas encore sortie dans la rue ».
Bref, le président de l’UFR menace de porter plainte contre la police et l’Etat : « il est prévu que le siège d’un parti soit protégé et que ça ne soit pas l’objet d’agression comme ce qu’on a connu… ».
Yacine Sylla pour Guineematin.com
Tél.: (+224) 628 71 71 56
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