Après le dénouement heureux du premier blocage enregistré au niveau de la représentation diplomatique de notre pays au Sénégal, consécutivement aux tractations qui ont précédé la désignation du Président de la Commission Électorale Ambassade Indépendante (CEAMI), alors que la révision proprement dite devait démarrer ce samedi matin à 10 heures (TU), voilà qu’un autre blocage provenant des membres des Commissions Administratives de Révision des Listes Electorales nouvellement installés est encore constaté. Jusqu’au moment où nous rédigions cet article (15 heures GMT), les opérations de révision n’avaient pas été lancées, en raison de la révolte des membres des CARLE et des négociations sont actuellement encours à la Chancellerie sous l’égide de l’ambassadeur Mamadou Beau Kéita, afin de ramener les « frondeurs » à de meilleurs sentiments.
A l’origine de cette nouvelle crise afférente aux opérations de révision des listes électorales au pays de la Téranga, une personne concernée, jointe au téléphone et ayant requis l’anonymat confie : « Il y a deux raisons qui font que nous bloquons le démarrage des opérations. La première n’est pas aussi grave que la seconde. Premièrement, on nous apprend que les perdiems ne sont pas encore disponibles à Dakar. Cela ne nous inquiète pas assez car nous osons espérer que la CENI ne peut pas nous gruger après nous avoir utilisés. Là-dessus, il faut préciser que les opérateurs de saisie qui relèvent de GEMALTO ont déjà fini de signer leurs contrats avec toutes les précisions et garanties nécessaires. Quant à nous, il nous est proposé de démarrer sans que nous ne soyons situés à travers un contrat en bonne et due forme sur nos droits et devoirs. Deuxièmement, on nous propose verbalement 250 dollars soit environ 130 mille FCFA pour quatre semaines de boulot sans repos, alors qu’en 2010, pour une durée de deux semaines, les membres des CARLE ont touché chacun 1000 dollars, soit 510 mille FCFA. Nous sommes actuellement réunis, missionnaires de la CENI, personnel de l’ambassade, membres de la CEAMI et des CARLE, autour de l’ambassadeur pour tirer cette affaire au clair. Sans quoi, nous n’allons pas nous engager et personnes d’autres ne seront recrutées à notre place ».
En plus de cette révolte des nouveaux membres des CARLE, faut-il préciser qu’un autre mouvement de colère est en gestation : nos compatriotes devant bénéficier des opérations de révision des listes électorales menacent de prendre d’assaut les locaux de la Chancellerie le lundi prochain, au cas où la décision nouvellement prise par l’ambassade n’est pas reconsidérée.
En fait, pour les opérations de révision, l’ambassade a décidé que la seule pièce d’identité valable reste et demeure la carte consulaire, alors que l’obtention de celle-ci constitue la croix et la bannière. Même les détenteurs de passeports et de la carte d’identité nationale ne sont pas autorisés aux trois points de révision des listes électorales retenus pour la Représenattion dilpomatique de la Guinée au Sénégal.
Nous y reviendrons !
De Dakar, une dépêche de Ben Souleymane pour Guineematin.com
