Insécurité : un marchand tué par des hommes armés à Matoto (Conakry)

L’insécurité gagne du terrain dans la capitale guinéenne avec son cortège de morts et de familles endeuillées. Dans la nuit de dimanche 22 à lundi 23 juillet 2018, un jeune marchand, du nom d’Alpha Issiagha Diallo, a été tué par des individus armés dans sa boutique au quartier de Matoto centre, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

L’attaque à mains armées a eu lieu à Matoto, au carrefour Cosa. La victime, âgée de 40 ans, est mariée et père de 3 enfants. Alpha Issiagha Diallo est originaire de la préfecture de Télimélé.

Selon Mamadou Saliou Barry, voisin et ami de la victime, « c’est la troisième fois comme ça, qu’on l’attaque dans sa boutique. La première fois, les bandits qui lavaient attaqué ont emporté ce qu’il avait comme argent dans la boutique. La deuxième fois, ils n’ont rien trouvé. Cette dernière fois, c’est dans la nuit de dimanche à ce lundi 23 juillet 2018, à 3heures du matin, que 3 individus cagoulés, dont une femme, sont venus à sa boutique. Ils ont tiré trois balles sur lui. À leur arrivée, ils lui ont demandé où se trouve l’argent. Il leur a répondu qu’il n’y avait rien, il n’a rien vendu. Après, ils ont tiré une balle. Lui aussi il a fait des mouvements. Puis ils lui ont demandé s’il veut riposter. Après, ils lui ont tiré trois balles dessus. Quand les assaillants sont partis, les gens sont venus le prendre et l’envoyer à la clinique de Dr Bademba. Mais, les médecins de là-bas ont dit de l’amener à Ignace Deen. Ils l’ont pris encore pour l’amener à Ignace Deen où il a rendu l’âme ».

Pour sa part, Ismaël Djouhé, neveux du défunt avec qui il gérait la boutique, dit avoir vu son oncle la dernière fois à 23 heures. « C’est à 23heures qu’on s’est séparé. Moi, je suis rentré à la maison. C’est à 3 heures du matin qu’on m’a appelé pour m’informer. Je suis venu immédiatement. J’ai trouvé qu’on l’a envoyé ici à la clinique Bademba où ils n’ont pas duré. Ils avaient continué sur l’hôpital Ignace Deen. Après nous aussi, nous nous sommes embarqués ici, nous y sommes allés. Quelques temps après notre arrivée, il est décédé », a-t-il expliqué.

De son côté, le chef de quartier de Matoto centre, a condamné l’acte avant de demander à l’Etat de jouer son rôle de sécurisation des citoyens et de leurs biens. « C’est le chef secteur qui m’a informé. Il m’a dit que des bandits armés sont venus tirer sur un jeune ici dans sa boutique. Cet acte, je le condamne fermement et je demande à l’Etat de sécuriser les citoyens et leurs biens. Ce n’est pas normal que des citoyens continuent à être tuer comme ça. Il faut que l’Etat sécurise les citoyens et leurs biens », a dit Fodé Fadiga.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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