Souguéta (Kindia) : nouvelle manifestation des travailleurs licenciés de Diamond Cement

Après l’échec des négociations qu’ils ont engagées avec la direction générale de Diamond Cement Guinée, les autorités locales de Souguéta et l’inspecteur régional du travail de Kindia, les travailleurs licenciés par cette entreprise se font encore entendre. Ils ont manifesté une nouvelle fois ce lundi, 20 avril 2020, devant l’usine de Diamond Cement située dans la sous-préfecture de Souguéta pour réclamer leur droit, appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les protestataires accusent l’inspecteur régional du travail de Kindia, Mamadou Aliou Diallo, de fouler au sol le code du travail pour se ranger du côté de la société, accusée de licenciements abusifs de ses travailleurs. « Nous avons demandé à l’inspecteur où il a mis l’article 171, aliéna 2 du code du travail en Guinée. Lui qui est doit être le gendarme de ce texte, il est en première ligne pour son piétinement. Sinon, notre contrat a été interrompu avant son arrivée à terme. Et selon le code du travail guinéen, quand vous interrompez le contrat d’un travailleur quelconque, il va falloir le dédommager.

C’est-à-dire qu’en plus des indemnités, il y a des dommages et intérêts ajoutés aux arriérés de salaire s’il y en a. Mais, l’inspecteur régional du travail basé à Kindia a fermé ses yeux et ses oreilles sur tout ça pour ne parler que du travail déjà effectué en début de ce mois d’avril parce que le pointage chez nous s’arrête entre le 23 et le 24 du mois. Cela veut dire que le 25 de chaque mois devient le 1er et les gens ont été mis à l’écart à partir du 8 avril. Soit environ 10 jours de travail effectués », a expliqué l’un des manifestants, qui a contacté notre rédaction par téléphone.

Face à la position de l’inspecteur régional du travail, les travailleurs se demandent à quel saint se vouer. « En tout cas, nous ne comprenons plus s’il est inspecteur régional du travail ou bien s’il est lui-même contrôlé par Diamond Cement à l’image des autres responsables de Souguéta. Et, au moment où nous parlons (9 heures 15’, ndlr), nous sommes devant l’entreprise et tous les travaux ont été interrompus », affirme notre interlocuteur, ajoutant que certains d’entre eux commencent à craindre pour leur sécurité.

« Hier, un de mes collègues a été appelé par un policier à Kindia pour l’informer que son nom circule dans tous les dossiers concernant l’affaire. Mon collègue lui a répondu que ce n’est pas de notre faute, mais que nous sommes obligés parce qu’on n’a aucun autre moyen sinon que manifester notre mécontentement. De façon légale, nous manifestons pacifiquement sans faire des bavures, sans vandalisme, ni violence. On vient devant l’entreprise avec des slogans, des pancartes en mains pour réclamer notre droit », a-t-il laissé entendre.

Pour l’instant, nos tentatives de joindre au téléphone l’inspecteur régional du travail, Mamadou Aliou Diallo, restent sans succès.

A suivre !

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

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