Assassinat d’un manifestant à Kamsar : le corps de la victime toujours pas remis à ses parents

Les émeutes liées au délestage du courant électrique ont fait une victime dans la sous préfecture de Kamsar, relevant de la préfecture de Boké. Mamadou Oury Barry, âgé de 18 ans, a été tué d’une balle dans le ventre le mardi, 12 mai 2020, lors des manifestations contre le manque d’électricité. Une semaine après le drame, les parents de la victime peinent toujours à récupérer le corps pour son inhumation, a appris le correspondant de Guineematin.com basé dans préfecture.

Selon nos informations, plusieurs démarches ont été menées par les parents de la victime auprès des autorités pour récupérer son corps. Mais, jusqu’à la date de ce mardi, 19 mai 2020, ils n’ont pas btenu gain de cause.

C’est ce qu’a confié à notre reporter, Boubacar Barry, le père de Mamadou Oury Barry. « Mon fils a été tué la semaine passée. J’au fait des démarches auprès des autorités locales, mais elles n’ont pas encore accepté de libérer le corps. Le samedi passé, un des vices-maires nous a dit d’attendre, qu’une délégation devait venir nous voir. Mais jusqu’à présent, nous n’avons vu personne. Aujourd’hui encore, nous avons envoyé une délégation pour rencontrer les autorités. Mais, nous n’avons toujours pas de suite », a-t-il expliqué.

Chaque jour qui passe plonge Boubacar Barry et sa famille le chagrin, d’autant plus que ce père de famille a arrêté toutes ses activités en attendant d’enterrer son défunt fils, tué par les balles des forces de l’ordre. Pour lui, une seule chose reste à faire pour son garçon. « Je demande aux autorités de m’aider à récupérer le corps de mon enfant. Je ne peux pas travailler tant que ce corps n’a pas rejoint sa dernière demeure. J’ai une famille et d’autres enfants, mais tant que je n’ai pas enterré mon fils, je ne pourrais pas être tranquille dans mes activités », a-t-il indiqué.

Joints au téléphone, le maire de la commune rurale et le sous-préfet de Kamsar n’ont pas voulu s’exprimer sur la question. « Nous sommes là-dessus, on est en train de voir », a laconiquement lancé le préfet de Kamsar.

Abdourahmane N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tél 628-98-49-38

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