Lancés il y a plus d’un an, les travaux de la route 2×2 voies allant de l’Echangeur de Dixinn au quartier Camayenne tardent toujours à finir. Et, ce retard impacte sérieusement de nombreux habitants du quartier Dixinn centre 1, victimes de beaucoup de désagréments. C’est le constat fait par un reporter de Guineematin.com qui s’est rendu sur place dans la journée du mardi, 6 octobre 2020.
Seydouba Sylla, un habitant du quartier Dixinn centre 1, tient un bar-café au niveau du carrefour Oasis, au bord de cette route en chantier. Comme beaucoup d’autres personnes, il a accueilli avec joie la décision des autorités guinéennes d’agrandir cette route pour faciliter davantage la circulation. Mais aujourd’hui, il n’a pas plus le même sentiment. Le retard des travaux et les conséquences que cela engendre causent beaucoup de peine à ce citoyen.
« Depuis qu’ils ont commencé ces travaux, nous souffrons énormément. Quand c’est la saison sèche, nous sommes quotidiennement arrosés de poussière ici. Et quand c’est la saison pluvieuse, c’est plus grave. J’ai été par deux fois victime d’inondations ici. L’eau est rentrée dans mon bar-café, détruisant deux de mes appareils électroniques. J’ai discuté à plusieurs reprises avec les chinois qui s’occupent des travaux par rapport à leur façon de travailler qui nous pénalise. Mais on constate toujours la même lenteur. Depuis l’année dernière, ils sont sur une distance de 3 kilomètres », déplore le jeune homme.
Seydouba Sylla n’est pas le seul dans cette situation. Marie Conté, citoyenne de Dixinn centre 1, dit souffrir aussi des effets du retard de ces travaux. « La situation de la route là nous cause assez de difficultés. Comme les chinois sont en train de travailler sur la route principale, aucun caniveau ne fonctionne. Donc, dès qu’il pleut, les eaux de ruissellement se dirigent dans le quartier et rentrent dans les concessions. Chez nous par exemple, l’eau rentre jusque dans les chambres pour nous réveiller. Parfois, nous passons toute la nuit arrêtés, en train de repousser l’eau. C’est vraiment difficile et ça nous inquiète beaucoup. On a peur parce qu’on sait que le courant et l’eau ne font pas bon ménage », souligne cette ménagère.
Du côté des autorités locales également, c’est la préoccupation. Ibrahima Fatoumata Camara, président du conseil de quartier Dixinn centre 1, confirme que le retard des travaux de reconstruction de cette route entraîne beaucoup de conséquences négatives. Malheureusement, dit-il, toutes ses démarches visant à trouver solution à ce problème n’ont pas encore abouti.
« Quand ils ont commencé la reconstruction de la route principale, ils nous dit que le projet concerne les routes secondaires aussi. Directement, nous sommes rentrés en contact avec monsieur Doumbouya qui sert d’interface entre nous et la société chinoise en charge des travaux pour les expliquer nos préoccupations. Ils sont venus mettre dans un premier temps du gravier. Et quand la saison pluvieuse a commencé, l’eau qui quitte derrière la mosquée vers la route principale en construction se déversait dans le secteur 1 et dégradait fortement la route secondaire qui sert de déviation. Il a fallu qu’on mobilise les jeunes du quartier pour curer le caniveau pour éviter des inondations dans les ménages.
Mais franchement, de nos jours, nous sommes débordés. La situation ne fait qu’empirer du jour au lendemain. C’est pourquoi vous voyez que les jeunes ont décidé de barrer la route secondaire pour éviter toute circulation là-bas en attendant. Depuis 6 mois, nous sommes sur des démarches pour trouver une solution à cette situation. Nous avons été à la mairie, à l’habitat et au ministère des travaux publics, mais on n’a toujours pas la solution à nos problèmes », a-t-il confié.
En attendant la finalisation de ce chantier, le chef de quartier demande « aux autorités compétentes de travailler la route secondaire, pour soulager un peu les citoyens de la localité et les usagers de la route. Car les riverains en souffrent énormément de la poussière en saison sèche et des inondations en saison pluvieuse ».
Malick Diakité pour Guineematin.com
