Cellou Dalein prévient : « il y a des choses qu’on ne peut pas accepter »

« Si 2010 on a accepté, 2020 on a pratiquement accepté, ils inventent encore des motifs pour dire que c’est ceci ou bien c’est cela, il faut en ce moment que nous réagissons », martèle Cellou Dalein Diallo.

C’est une sortie qui sonne comme un avertissement et qui exprime son engagement à croiser le fer (au besoin) pour prendre part aux prochaines élections en Guinée. En tout cas, le président de l’UFDG (Union des forces démocratiques de Guinée) ne compte plus se laisser traîner dans la boue. Et, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce samedi, 19 février 2022, Cellou Dalein Diallo a clairement dit qu’il n’acceptera pas l’exclusion. Il dit avoir suffisamment donné la preuve de son attachement à la paix en Guinée et il promet de réagir au cas où on inventerait des motifs pour sélectionner ceux qui doivent participer aux prochaines échéances électorales dans le pays, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Pour le leader de l’UFDG, ses concessions de 2010 à ce jour suffisent largement pour prouver son attachement à la paix et aux valeurs démocratiques et républicaines. Mais, il ne restera pas inerte face à l’exclusion.

« Il y a des choses qu’on peut accepter et il y a des choses qu’on ne peut pas accepter. Ça doit être clair, nous avons suffisamment donné la preuve de notre attachement à la paix. En 2010, nous avons gagné les élections ; mais, il y avait tellement de tensions ethniques dans le pays, tensions suscitées pendant la campagne, nous avons décidé d’accepter les faux résultats faisant d’Alpha Condé le président de la République. Et, nous nous sommes soumis à lui bien qu’il n’avait pas la légitimité, parce que nous voulions la paix. En 2020, on a gagné les élections. On s’est battu, on ne l’a pas reconnu jusqu’au moment où les militaires sont venus le renverser. Dès que cet acte a été posé, nous avons renoncé à notre victoire. Comme ils ont annoncé des élections, c’est notre sport favori à l’UFDG, au lieu d’entrer dans des conflits avec ceux qui n’ont pas participé aux élections ou ceux qui ont perdu le pouvoir, on a dû abandonner notre victoire. Et, comme on va aux élections, on va prouver qu’on a gagné, parce qu’on a la capacité de gagner, on a la confiance des Guinéens. Maintenant, si on dit qu’il n’y a pas d’élections ou bien que nous on ne va pas participer aux élections, ça c’est autre chose. Si 2010 on a accepté, 2020 on a pratiquement accepté, ils inventent encore des motifs pour dire que c’est ceci ou bien c’est cela, il faut en ce moment que nous réagissons », a martelé Cellou Dalein Diallo.

Par ailleurs, le président de l’UFDG a appelé à la vigilance sur le processus de Transition en cours. Il a aussi promis de prêcher le dialogue et la concertation pour une Transition apaisée et inclusive pour éviter les conflits. Mais, il a précisé que les urgences de la Transition c’est la justice pour les nombreux morts (sous Alpha Condé) et l’organisation d’élections transparentes et libres.

« Nous voulons qu’on aille aux élections, nous voulons l’équité, une élection inclusive. Bien entendu, nous sommes des démocrates, si nous ne gagnons pas, nous serons les premiers à féliciter le vainqueur. Mais, il ne faut pas qu’on reste là à sélectionner ceux qui doivent participer en inventant des choses à leur coller. Ce n’est pas possible. Il faut que ça soit clair. Donc, continuons à être vigilants et attentifs. Nous allons continuer à prêcher le dialogue et la concertation pour qu’on ait une Transition inclusive et apaisée, parce que nous sommes attachés à la paix. On espère qu’on sera entendu, parce qu’il faut éviter les conflits. Il y a eu trop de conflits, trop de morts, les urgences, c’est de rendre justice pour ces morts et d’organiser des élections transparentes et libres. Si ce n’est pas le cas, c’est aggraver les conflits », a déclaré Cellou Dalein Diallo.

Djasiratou Sow pour Guineematin.com

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