Condamnation de Hadya Présie et Cie : « le Droit n’a pas été dit », martèle Me Alseny Aïssata

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, le procès contre la cinéaste Hadiatou Bah, alias ‘’Hadya Présie’’, et ses deux co-accusés (Mohamed Chérif Conté et Mamadou Aliou Kanté) a connu son épilogue au tribunal de première instance de Dixinn ce jeudi, 24 février 2022. Ils y étaient poursuivis par l’opérateur économique Thierno Mamadou Dansoko, PDG de la société EDACOM, importateur des produits alimentaires de marque Armanti en Guinée, à l’origine de leur arrestation et de leur détention à la Maison centrale de Conakry depuis le 21 janvier dernier.

Le juge Amadou Sy les a condamnés à 10 mois d’emprisonnement et au paiement de 500 000 francs guinéens d’amende, chacun pour « chantage et tentative d’extorsion ».

Le tribunal les a également condamnés à payer solidairement 20 000 000 de francs guinéens à titre de dommages et intérêts à la partie civile, en l’occurrence Thierno Mamadou Dansoko. Mais, pour Me Alseny Aïssata Diallo, tout a été appliqué dans cette affaire à part le bon Droit par le juge Amadou Sy.

« On s’attendait à tout sauf à une telle décision. Vous avez vu en séance, tenante dans la salle, nous avons relevé appel. Nous ne sommes pas prêts à accepter de concevoir une telle décision. Pour nous, tout a été appliqué sauf le bon Droit. Nos clients devraient être relaxés purement et simplement pour délit non établi à leur encontre. Nous n’entendons pas accepter cette décision, nous allons user les voies de recours au niveau de la Cour d’Appel », a martelé Me Alseny Aissata Diallo.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

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