Dr Ousmane Kaba tire sur les détracteurs du CNRD : « ils ne voient plus rien, parce qu’ils sont aveugles »

Dr Ousmane Kaba, président du PADES

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’attitude du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement), Dr Ousmane Kaba s’érige en défenseur de la junte militaire au pouvoir. Pour le président du PADES (Parti des démocrates pour l’espoir), ceux qui disent aujourd’hui qu’ils n’ont aucune lisibilité sur le processus de transition en cours (dont la durée n’est toujours pas connue) sont tout simplement aveugles. A ses yeux, la transition, qui fait suite au coup d’Etat militaire du 5 septembre 2021, est « sur la bonne voie ».

Il l’a dit ce samedi, 2 avril 2022, au cours de l’assemblée générale hebdomadaire de sa formation politique, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

« Il y a des personnes qui se sentent complètement perdues, ils disent qu’ils ne voient plus rien. Bien sûr, ils ne voient plus rien, parce qu’ils sont aveugles. Un aveugle ne peut pas voir. Sinon, pour celui qui sait voir ou celui qui sait entendre, donc celui qui sait écouter, il sait qu’aujourd’hui, la Guinée est sur la bonne voie. Le 05 septembre 2021, des jeunes militaires ont mis fin à la plus grande dictature que la Guinée ait connue. Car cette dictature n’était pas seulement une dictature politique, c’était le pillage organisé des ressources de ce pays. Donc, le coup d’Etat nous a libérés. Il a libéré l’ensemble du peuple de Guinée.

Donc, nous n’allons pas oublier ce qui a été fait. On nous a libérés de la dictature politique, mais aussi du pillage et du vol systématique des deniers publics de la République de Guinée. Et c’est la première fois depuis très longtemps que nous avons le sentiment qu’il y a une fin de l’impunité. L’impunité a pris fin en Guinée avec la création de la CRIEF (Cour de répression des infractions économiques et financières) et les grands voleurs de la République ne dorment plus tranquilles. C’est extrêmement important parce qu’on ne peut rien faire dans un pays si l’ensemble des ressources de ce pays ont été volées, ont été pillées », a-t-il déclaré.

Le président du PADES reconnaît qu’il y a bien sûr « des interrogations légitimes » sur la durée de la transition, sur le cadre de dialogue politique dont la mise en place est attendue et sur les assises. Mais, dit-il, « on ne peut pas tout résoudre le même jour et nous sommes sur la bonne voie. Parce qu’aujourd’hui, on a commencé les assises nationales. Qu’est-ce que ça signifie ? On voudrait que les Guinéens se parlent, que les Guinéens puissent revisiter leur histoire, que les Guinéens puissent s’asseoir ensemble pour se mettre d’accord sur le chemin à tracer pour l’avenir. Quoi de plus normal ? Comment peut-on refuser de se parler entre nous ? Ça n’a absolument aucun sens. Quand on veut le bonheur de la Guinée, il faut accepter de parler aux autres Guinéens », a dit Dr Ousmane Kaba.

Plusieurs partis politiques, dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré (les deux principales formations politiques du pays), ont décidé de boycotter ces assises nationales. Pour eux, ces concertations ne sont qu’une diversion pour occuper les Guinéens et permettre à la junte militaire au pouvoir de gagner encore du temps.

Mamadou Yahya Petel Diallo et Djaziratou pour Guineematin.com

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