Répression de la manifestation du FNDC : le leader du parti PUL porte plainte contre des militaires du BATA

Oumar Bah, président du parti PUL et membre de l'ANAD

Suite à la manifestation du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), le leader du parti pour l’Unité et la liberté (PUL), Oumar Bah, membre de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), dirigée par Cellou Dalein Diallo, a  été victime d’une indésirable visite à son siège des agents en uniforme coiffés de béret rouge. Le leader politique aura la vie sauve grâce à la mobilisation de ses militants et ceux de son alliance politique. Mais, les impacts de balle encore visibles sur la cour du siège de son parti témoignent de la violence et la colère de ses visiteurs. 

C’est en tout cas ce qu’il a expliqué à un journaliste de Guineematin.com le lendemain de la manifestation, avant de porter plainte au tribunal de première instance de Dixinn pour réclamer que justice lui soit rendue.

Dans cette plainte, dont copie a été faite à un des journalistes de Guineematin.com, le leader du PUL, accuse des militaires du Bataillon des troupes aéroportées (BATA) d’enlèvement, d’assassinat et d’avoir caillassé ses biens dans la cour de sa famille, située à Hamdallaye pharmacie.

« Je viens par la présente, au nom de mon Parti politique, auprès de votre auguste personnalité, porter plainte contre les bérets rouges du BATA d’avoir tenté de me kidnapper et de m’assassiner à balles réelles et de caillasser plusieurs biens dans ma famille à Hamdallaye pharmacie, à la suite de l’appel à manifestation lancé par le FNDC du 20 octobre 2022 à 11 h et le 16 février 2023 à 13 h aussi à Wanindara chez moi », a-t-il écrit au Procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Dixinn.

Courrier écrit et reçu le 20 février 2023 au tribunal de première instance de Dixinn est enregistré sous le numéro 247. Et dès le lendemain, à son tour, le Procureur, Alpha Bacar Cissé, a saisi le directeur central de la police judiciaire (DCPJ) pour ouvrir des enquêtes. Et ce, en application de l’article 124 du Code de procédure pénale.

Aboutiront, n’aboutiront pas ? De toute évidence, la justice est à l’épreuve et est face à ses responsabilités, d’autant plus que la famille de l’une des victimes (Ibrahima Diallo) de ces manifestations sociopolitiques, menace à son tour de porter plainte contre le présumé auteur de l’assassinat de son fils. 

À suivre !

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél. : 628 08 98 45

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