Propos recueillis par notre envoyé spécial, Mamadou Yaya Diallo
Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, les élections générales en Sierra Leone, qui ont commencé dans la matinée de ce samedi 24 juin 2023, suscitent à la fois l’espoir et l’inquiétude dans ce petit pays voisin de la Guinée. Avec plus de 1,7 million de personnes appelées aux urnes pour les législatives, municipales et présidentielle, cette période électorale revêt une importance cruciale. Mais, la campagne électorale a été marquée par des violences, ajoutant une dose supplémentaire de tension à un processus déjà délicat.
La Sierra Leone, qui a connu une guerre civile dévastatrice pendant plus de dix ans, aspire désormais à la stabilité et à la démocratie. Cette élection présidentielle sera la cinquième depuis la fin de la guerre en 2002, offrant au peuple sierra-léonais une occasion de consolider le processus démocratique. Avec une population d’environ 8,4 millions d’habitants et 3,3 millions d’électeurs, les enjeux de ces élections sont élevés.
Le président sortant, Julius Maada Bio, se présente pour un second mandat face à Samura Kamara, son adversaire du principal parti d’opposition, le All People’s Congress (APC). Bien que Bio soit considéré comme le favori, les tensions politiques ont donné lieu à des incidents violents tout au long de la campagne électorale. Des bureaux de vote ont été incendiés et la résidence d’un candidat a été attaquée, témoignant d’un climat préoccupant.
La situation économique difficile et les frustrations sociales exacerbent les tensions avant les élections. Le souvenir des émeutes de l’année dernière, déclenchées par des manifestations contre la vie chère, pèse sur l’esprit des électeurs. L’inflation élevée et les défis économiques auxquels le pays est confronté ont contribué à l’agitation sociale. Les sierra-léonais espèrent des élections pacifiques et transparentes afin de poursuivre le processus de consolidation démocratique et de bâtir un avenir plus stable et prospère.
Les observateurs locaux et internationaux sont attentifs au déroulement de ces élections, conscient des risques potentiels de troubles et de violences.
Bref, cette élection est un test crucial pour le pays, qui doit prouver sa capacité à organiser des élections libres et équitables, jetant ainsi les bases d’un avenir démocratique solide.
À suivre !
