Crise sociale en Guinée : pouvoir et forces sociales se radicalisent (Déclaration)

Comme indiqué dans une précédente dépêche de Guineematin.com, par un communiqué du Gouvernorat de la ville de Conakry, le régime Alpha Condé a annoncé l’interdiction de la marche sociale de ce lundi, 23 juillet 2018, qui avait été préalablement autorisée par les différentes mairies de la capitale guinéenne et qui est programmée par les forces sociales qui exigent le maintien du prix du carburant à huit mille francs guinéens.

Cet acte a vite été interprété par les forces sociales comme une provocation. Immédiatement après la diffusion de ce communiqué, les leaders des forces sociales ont organisé une réunion d’urgence à leur QG, au siège de la PECUD pour harmoniser leurs positions et se prononcer. Au final, ils ont décidé de ne pas reculer et donc de maintenir la marche programmée ce lundi et « autorisée » par les autorités compétentes que sont les mairies.

Le bras de fer est donc engagé et les perturbations sont à craindre, notamment dans la circulation comme c’est souvent le cas dans les différentes périodes de protestation à Conakry et à l’intérieur du pays.

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, l’intégralité de la déclaration issue de cette rencontre d’urgence :

DÉCLARATION N°012

Peuple de Guinée !

Le Gouvernorat de Conakry vient d’interdire la marche projetée par les Forces Sociales de Guinée ce lundi 23 juillet 2018.

Par cet acte, les autorités guinéennes viennent de fouler au sol les droits les plus élémentaires que nous reconnait la Constitution guinéenne en son article 10.

Cette décision, en plus d’être illégale constitue un acte de mépris vis-à-vis de la vaillante population de Guinée qui ne demande qu’à vivre convenablement.

En conséquence, les FSG s’insurgent contre cette décision du Gouvernorat de Conakry et décident de maintenir leur marche sur l’itinéraire préalablement établi.

C’est pourquoi, les FSG en appellent au sens civique et à l’élan patriotique de tous les citoyens de Conakry, où qu’ils se trouvent, de se joindre au FSG pour désobéir à cette injonction infondée du Gouvernorat.

Par cette même occasion, les FSG prennent l’opinion nationale et internationale à témoin par rapport à toute violation des droits des manifestants et mettent en garde le Gouvernement contre tout agissement visant à restreindre les libertés individuelles et collectives.

Ensemble, unis et solidaires, nous vaincrons.

#8000GNFCESTBON

Les Forces Sociales de Guinée

Conakry, le 22 juillet 2018

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