Les représentants des Forces Sociales de Guinée à Labé ont reporté leur marche pacifique qui devait se tenir ce lundi, 23 juillet 2018 dans la ville pour protester contre la hausse du prix du carburant. Ce report est dû à l’interdiction de la manifestation par les autorités locales. Mais les activistes de la société projettent une nouvelle marche pour le jeudi, 26 juillet prochain, rapporte un correspondant de Guineematin.com sur place.
Comme à Conakry, les Forces Sociales n’ont pas pu manifester à Labé aussi ce lundi, 23 juillet 2018 pour réclamer le retour du prix du litre de carburant à 8000 francs à la pompe. Les activistes de la société civile de la ville ont décidé de reporter la manifestation qui était prévue pour se tenir aujourd’hui suite à son interdiction par le secrétaire général chargé des collectivités de la préfecture de Labé.
« Nous, nous ne voulons pas qu’il y ait la guerre en Guinée et à Labé. C’est la raison pour laquelle nous avons aujourd’hui observé une journée ville morte. Mais comme les marches pacifiques sont constitutionnelles en Guinée, nous comptons toujours marcher. Et donc, nous avons adressé une lettre d’information dans ce sens au président de la délégation spéciale de Labé, Elhadj Cellou Daka Diallo », explique Idrissa Sampiring Diallo, porte-parole de la PCUD à Labé.
Cette fois, les Forces Sociales ont décidé donc de s’adresser au président de la délégation spéciale qui est officiellement hors service depuis la tenue des élections locales du 04 février dernier. Et cette décision fait suite à l’argument de certains responsables locaux, qui ont justifié l’interdiction de la marche de ce lundi par le fait que les organisateurs ont adressé leur lettre d’information au secrétaire général de la commune urbaine et non au maire. Ils espèrent que cette fois, leur manifestation sera autorisée et préviennent les autorités locales que celles-ci tireront les conséquences d’une éventuelle interdiction de la marche du jeudi.
Par ailleurs, Idissa Sampiring Diallo s’est félicité de la réussite de l’appel à la ville morte lancé pour ce lundi. Un appel qui a été entendu par les populations de Labé, selon lui : « Pour le moment, le mot d’ordre de ville morte est bien suivi. Tous les secteurs : privé, public, mixte, formel et informel sont paralysés à Labé. Et en cette 4ème semaine de la protestation contre la hausse du prix du carburant, nous comptons durcir le mouvement pour que le gouvernement puisse écouter son peuple », a dit ce membre des Forces Sociales à Labé.
De Labé, Saifoulaye Diallo pour Guineematin.com
