Oui ou non au dialogue ? C’est demain que les opposants veulent répondre

opposition et pouvoir à HamdallayeComme on le sait, la dernière rencontre des dirigeants de l’opposition guinéenne, le vendredi 12 juin 2015, avait mandaté des émissaires qui devaient rencontrer le ministre de la Justice, garde des Sceaux, le lendemain, samedi, pour éclaircir un certain nombre de points.

Ces points à éclaircir avec le ministre de la Justice sont considérés comme des « conditions » de leur participation au dialogue politique de ce mardi 16 juin. Ce sont notamment le très polémique chronogramme qui renvoie les élections communales en 2016, alors que les patrons de l’opposition veulent voter pour leurs maires avant de candidater aux présidentielles du 11 octobre 2015 !

Autres « points » que l’opposition veut clarifier avec le gouvernement, c’est la libération des personnes détenues après les manifestations politiques et l’effectivité de l’arrêt des activités de la CENI.

A préciser que ce dernier point est pourtant « clair » ! Le ministre de la Justice a écrit à la CENI pour requérir la suspension des activités « liées aux élections communales », alors que la CENI n’est « active » que sur le chronogramme des présidentielles. A la lecture de cette lettre, certains opposants ont alors crié à la mauvaise foi et à l’inutilité du futur dialogue…

Ce sont donc sur autant de malentendus et de réelles contradictions que les opposants tiennent à échanger avec le ministre « président du dialogue » avec de décider d’accepter ou de refuser d’aller au dialogue !

Et, pour éviter des malentendus internes, les leaders de l’opposition ont désigné trois d’entre eux pour les représenter à cette discussion préalable : Aboubacar Sylla, le porte parole, Baïdy Aribot de l’UFR et Fodé Oussou Fofana de l’UFDG.

Mais, le ministre Cheick Sako était à Yamoussoukro pour participer à la 39ème session du conseil des ministres de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Les opposants ne pourront donc le rencontrer que demain, espèrent-ils ; alors que le dialogue devrait s’ouvrir le lendemain, mardi 26 juin 2015 à 10 heures au palais du peuple, espère le gouvernement.

Bref, le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla a confirmé à Guineematin.com cette nuit qu’ils sont prêts ; pas d’abord pour le dialogue, mais pour « l’éclaircissement » de certains points avant de décider de répondre ou pas au dialogue du mardi qui devrait mettre fin à cette crise en vue d’aller vers des consultations électorales apaisées…

Nouhou Baldé

 

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