Depuis la publication du décret du chef de l’État hier, Samedi 02 Janvier 2016, nommant Sidya Touré (président de l’UFR) au poste de haut représentant du chef de l’État, les lieux publics de Boké, (marché, café, etc.) sont animés de débats sans fin, a constaté Guineematin.com à travers son correspondant local.
Le poste de « haut représentant du chef de l’État » est une première en Guinée et le poste est encore incomplet aux yeux de certains citoyens qui ont parlé avec Guineematin.com depuis hier. Pour eux, le décret devrait préciser l’institution auprès de laquelle Sidya Touré doit représenter le chef de l’État. « Il va représenter le chef de l’Etat, mais où ? » C’est la réponse à cette question qui devient une source de plusieurs interprétations dans les lieux de rencontre à Boké, étant donné qu’une loi n’a jamais parlé de cela auparavant. Et, le président n’a lui-même pas pris un décret préalable pour définir ce poste et lui fixer des attributions.
En attendant de mieux comprendre, certains fieffés de l’UFR présentent ce poste comme si monsieur Sidya Touré était devenu un « vice-président » de la République, d’autres disent que c’est « le Substitut du président », etc.
Par contre, il y a des gens qui disent que Sidya Touré est comme le coursier du président qui ira déposer ses commissions dans les cérémonies sociales et autres. D’autres estiment même que c’est une manière d’éteindre le parti de Sidya Touré, l’Union des forces républicaines (UFR) dont les responsables à la base ne pourront plus rien espérer des prochaines élections, notamment les communales…
Voici les réactions de quelques citoyens rencontrés par Guineematin.com à Boké :
Docteur Ousmane Diallo, membre du bureau fédéral de l’UFDG à Boké : « À mon avis, c’est de l’humour puisque le poste n’est pas créé par un décret et les attributions ne sont pas définies. Donc, il y a un complément qui manque au poste. Il est haut représentant du chef de l’État auprès de quelle institution ? On devait donner cette précision ».
Monsieur Sékou Damaro Condé, secrétaire administratif du bureau fédéral du RPG à Boké : « D’abord, la nomination de Sidya Touré à ce poste est une bonne chose. Le président montre qu’il met tous les guinéens dans le même panier pour le développement du pays. Concernant le poste de haut représentant du chef de l’État, c’est du nouveau. Mais, moi, à ma compréhension, l’arrivée de Sidya permettra au président de se reposer des fois en le délégant d’aller le représenter à certains endroits ».
Mabinty Sylla, couturière dans le marché de Boké : « Moi, je pense que comme Sidya Touré n’a plus ni les ambitions, ni les capacités d’être président de la République, il est obligé d’aller chercher sa survie auprès du président ».
Monsieur Ibrahima Fofana, directeur régional du SNAP : « Moi, je comprends cette approche de la façon la plus positive. Le président délègue une partie de ses pouvoirs à Sidya Touré. Sur le plan de la relance économique et les relations internationales. J’ai de l’espoir parce que Sidya Touré est crédible à l’extérieur, il a aussi le verbe. Alors, selon l’envergure des dossiers, le président peut être représenté par Sidya. Je ne vois rien de politique dans cette décision ».
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour guineematin.com
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