Contrairement à la journée d’hier, lundi 15 Février 2016, durant laquelle toutes les activités étaient perturbées, ce mardi matin (deuxième journée de grève), certains commerçants ont dit être fatigués de la grève et ont ouvert leurs boutiques au marché central de Boké, a constaté Guineematin.com à travers son correspondant local.
Selon Elhadj Dembo Amirou Dramé, secrétaire général de l’Union locale des travailleurs de Boké, « ce sont les petits détenteurs qui ont ouvert, mais pas les vrais commerçants. Et, là aussi, la cause est que le responsable du syndicat du commerce est un fonctionnaire retraité ; il n’a pas beaucoup d’influence sur eux ».
Pour faire comprendre à ces opérateurs économiques que la lutte que mène les syndicalistes est pour l’intérêt général de tous les travailleurs de tout secteur confondu, les responsables syndicaux envisagent rencontrer le président de la chambre de commerce de Boka, Elhadj Alimou Diallo pour discuter du problème.
Quand au secteur du transport, c’est seulement quelques taxis motos qui se cachent pour transporter des passagers. Ils ont été dispersés à leurs points de stationnement habituels par le syndicat des transporteurs.
Par ailleurs, suite à la menace du directeur préfectoral de l’éducation de Boké, lors d’une réunion d’urgence hier, quelques encadreurs d’écoles ont effectivement rallié leurs services ce mardi matin, a-t-on constaté.
Dans chacune des écoles où le correspondant local de Guineematin.com s’est rendu, il a y a trouvé quelques membres de direction et une dizaine d’élèves.
Par contre, aucun enseignant ordinaire ne veut entendre parler d’écoles tant que les revendications ne sont pas entièrement satisfaites. Dans les causeries, il y a même des enseignants qui se moquent : « les membres de direction sont encore dans la colonisation », accusent-ils.
De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com
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