Le chef de l’opposition guinéenne est très en colère ! « Je demande à tous les comités d’organisation de nos manifestations de se mobiliser pour qu’après le mois de Ramadan qu’on continue la lutte. Trop c’est trop ! Il faut que vous soyez mobilisés après la fin du Ramadan. Qu’ils nous tuent tous s’ils veulent, mais on a marre de l’injustice », martèle Cellou Dalen, sous un tonnerre d’applaudissements, à l’assemblée générale hebdomadaire de son parti, l’UFDG, ce samedi 18 juin 2016, a constaté Guineematin.com, à travers deux de ses reporters.
L’actualité sociopolitique était au centre des points à l’ordre du jour. Parlant des événements en cours dans la préfecture de Mali, dans la région de Labé, Elhadj Cellou Dalein a expliqué sa désolation devant les scènes de violence que subissent les citoyens de cette localité, un des fiefs de l’UFDG. « Je suis profondément frustré de l’injustice et de la violence imposées à nos compatriotes. Il faut savoir que le colonel Issa Camara s’était déjà illustré dans la répression des militants de l’UFDG, lorsqu’il était encore gouverneur de Mamou pendant la transition. Il avait fait arrêter à 5 heures du matin tous les responsables de l’UFDG de Pita, de Dalaba et de Mamou pour les incarcérer au camp militaire à Mamou. Il a mis ensemble les hommes et les femmes. Cela est une manifestation d’une haine qu’on connait déjà. Ce qui s’est passé à Mali c’est qu’on ne peut pas faire bastonner publiquement un chauffeur dans les conditions décrites sans obtenir la réaction de la population. Les gens sont sensibles à l’injustice, et c’est pour ce la que nous allons lutter contre elle», a dit le chef de file de l’opposition, visiblement remonté.
Parlant des nombreux militants de l’UFDG, victimes de violence depuis 2010, Elhadj Cellou Dalein a dénoncé le manque d’enquêtes sérieuses pour faire la lumière sur ces assassinats. « Aucune sanction, même administrative, n’a été prononcée contre les responsables de la police et de la gendarmerie qui étaient responsables de ces crimes. Alpha Condé est l’incarnation de l’injustice et de la violence. Nous sommes combattus, stigmatisés, violentés. Aujourd’hui, nous avons près de 50 personnes en prison, injustement détenues parce qu’ils sont de l’UFDG », a-t-il lancé.
Au fil du discours le ton montait et des menaces de reprendre les manifestations de rue sont proférées par le chef de file de l’opposition : « Je demande à tous les comités d’organisation de nos manifestations de se mobiliser pour qu’après le mois de Ramadan qu’on continue la lutte. Trop c’est trop ! Il faut que vous soyez mobilisés après la fin du Ramadan. Qu’ils nous tuent tous s’ils veulent, mais on a marre de l’injustice », martèle Cellou Dalen, sous un tonnerre d’applaudissements.
Alpha Mamadou Diallo et Moussa Bailo Barry pour Guineematin.com
