Procès Gaoual : « il articule des propos avec mépris à l’endroit du chef de l’Etat », dénonce le procureur

Hon. Ousmane Gaoual Diallo

Ousmane Gaoual DialloComme annoncé précédemment, malgré le refus de la journée qui a retardé son accès à la salle d’audience, un reporter de Guineematin.com continue à suivre pour vous le procès qui oppose le député uninominal de Gaoual au procureur de la république et aux trois hauts responsables de l’Etat et du parti au pouvoir.

Actuellement (19 heures 15), c’est le procureur de la République, Sidy Souleymane Diaye fait ses réquisitions contre le député de l’opposition, Ousmane Gaoual Diallo.

Extrait de la prestation du procureur :

En ce qui concerne la Constitution, monsieur le Président, une place a été réservée au Président de la République.

Monsieur le Président, pendant l’interrogatoire du prévenu, il a tenu à détacher la fonction du Président de la République de la fonction qu’il exerce. Qu’on veille faire un distingo entre la fonction du Président de la République et la fonction qu’il incarne est un exercice qui ne peut pas marcher.

Nous nous souvenons de quelques mots tenus par le prévenu qu’on ne peut pas se permettre de répéter ici. C’est désolant pour un député de la République. C’est du dédain, nous l’avons vu articuler des propos avec mépris à l’endroit du chef de l’Etat. Le rôle d’un élu, c’est éduquer les citoyens, c’est une mission fondamentale et c’est la même chose pour l’exécutif.

Monsieur le Président, monsieur Ousmane Gaoual Diallo a manqué de cette obligation. On n’attend pas d’un député qu’il fasse de l’assemblée nationale un ring. On n’attend pas d’un député qu’il vienne au siège de son parti pour appeler à la violence, à des agissements anti sociaux. La République, c’est la chose commune ! Voilà pourquoi on se réclame républicain.

Monsieur le président, quand à travers des propos, on veut mettre en mal la République, le ministère public ne pouvait pas rester indifférent. Sinon, nous perdions notre raison d’existence. Et, c’est pourquoi, nous avons donné des instructions afin qu’il soit poursuivi, ce qui a été bien fait. Ce, depuis les enquêtes de police. C’est le moment et le lieu de dire ici que nous avons même autorisé les visites au prévenu.

Monsieur le Président, nous nous sommes assurés que ses droits ont été respectés, ses avocats sont là, ils peuvent en témoigner.

Donc, monsieur le président, si nous avons obligation de respecter les droits du prévenu, nous avons aussi obligation de respecter ceux de la société.

Donc, monsieur le Président, en République, le chef de l’Etat jouit d’un droit  très cher et inviolable. Donc, quand vous voulez tenir des propos à son encontre, mesurez les conséquences. Le jeu politique en République de Guinée est le meilleur jeu. Mais, entre partis politiques, ils se doivent d’avoir l’un envers l’autre respect et considération. On doit pouvoir  éduquer les militants à la paix, pas à la violence. Vous devez éduquer la jeunesse de vos différents partis, des projets de développement. On ne doit pas jeter en pâture la jeunesse, pour y parvenir, on doit les éduquer.

Monsieur le Président, le ministère public avait besoin de rappeler cela tant à l’endroit de monsieur Ousmane Gaoual Diallo que de tous les autres leaders de partis politiques. Lorsque vous parcourez le discours de Gaoual, vous êtes éberlué : c’est un discours méchant ! A regarder la vidéo, vous comprendrez la hargne qu’il avait. Donc, c’est une infraction intentionnelle. Des propos qui ont blessé l’honneur et la morale du Président de la République. Les propos tenus sont de nature à diminuer l’autorité morale du Président de la République…

Actuellement, les réquisitions du procureur de la République, Sidy Souleymane Diaye se poursuivent.

A suivre !

Du TPI de Dixinn, Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

 

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