Aïd-el-Fitr : le message de l’opposant Cellou Dalein aux autorités guinéennes

A l’instar des autres pays, les fidèles musulmans de Guinée ont célébré dans la matinée de ce vendredi, 15 juin 2018, la fête de l’Aïd-el-Fitr. C’est dans l’enceinte de la mairie de Matam que le chef de file de l’opposition guinéenne, Elhadj Cellou Dalein Diallo a effectué ses obligations religieuses.

L’opposant était accompagné du candidat de l’UFDG à la mairie de Matam, Soria Bangoura, de l’opérateur économique Elhadj Bouma Bah et de plusieurs autres personnalités, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui a prié sur place.

C’est aux environs de 9 heures que la délégation est arrivée sur place, quelques minutes avant l’arrivée de l’imam, Elhadj Abdoul Karim Soumah, secrétaire général de la ligue islamique communale de Matam.

Dans son sermon de circonstance, l’imam a mis l’accent sur la nécessité de la préservation de la paix, les conséquences de l’égoïsme « qui est devenu le quotidien du guinéen ». Par la suite, Elhadj Abdoul Karim Soumah a demandé à l’ensemble des guinéens de cultiver la paix à travers la solidarité et l’entraide.

Au sortir de la prière, Elhadj Cellou Dalein Diallo, a remercié Dieu et a souhaité bonne fête à tous ses compatriotes et tous ceux qui ont observé le jeûne. Le président de l’UFDG a prié également que Dieu « inspire les dirigeants, les hommes politiques et tous les leaders d’opinions dans l’exercice de leurs responsabilités pour que notre pays aille vers la réconciliation, la paix durable et la justice ».

Sur la crise politique qui continue de secouer le pays, surtout depuis la publication des résultats des élections locales, le chef de file de l’opposition guinéenne a souhaité que ceux qui ont la responsabilité de mettre en œuvre l’accord politique du 12 octobre 2016 face de leur mieux pour qu’il soit appliqué. « J’aime souvent dire qu’on n’obtient pas la paix par l’exhortation. On obtient la paix par la justice, le respect des engagements pris. Si vous violez les droits des autres, vous ne respectez pas les contrats, les accords politiques, vous ne respectez pas la loi, vous mettez en cause la paix. Parce que la paix n’est pas la soumission à l’injustice. La paix n’est pas l’acceptation de la fraude électorale. Elle n’est pas la violation des droits humains ; mais, c’est d’abord la justice », a-t-il rappelé.

Enfin, le leader de l’opposition guinéenne a insisté sur son attachement à la paix « qui ne peut se construire qu’à travers la justice pour tous » et demandé à « ceux qui ont la responsabilité de faire appliquer les décisions consensuelles qui ont été prises lors du dialogue le fasse ».

De Matam, Alpha Assia Baldé pour Guinneematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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