Nouvelle loi sur la CENI : Dr. Ousmane Kaba du PADES dénonce

Plus d’une semaine après l’adoption de la nouvelle loi sur la CENI, des voix continuent de s’élever pour dénoncer le texte voté par le parlement guinéen. Dr Ousmane Kaba, président du PADES et député à l’Assemblée nationale, n’a pas manqué d’évoquer le sujet lors de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce samedi 14 juillet 2018. Il parle d’une loi taillée sur mesure pour satisfaire des intérêts égoïstes, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.

Le président du PADES est l’un des cinq députés qui ont voté contre l’amendement de la loi sur la CENI, adoptée à la majorité des députés présents à la plénière du parlement du 05 juillet dernier. Plus d’une semaine plus tard, il est venu expliquer à ses militants pourquoi il est opposé à cette loi. « Il y a eu une alliance contre nature entre le RPG et l’UFDG. Les deux partis se sont donné la main pour protéger leur propre intérêt mais pas l’intérêt de la Guinée.

Dans la nouvelle loi, il n’y a aucune disposition anti-fraude. En fait, la nouvelle loi ne s’intéresse même pas à la fraude et on l’a votée comme ça. Mais je peux vous dire avec assurance que lors des prochaines élections, nous allons connaître les même types de fraudes que nous avons connus de par le passé », a déclaré le président du Parti des Démocrates pour l’Espoir devant ses partisans.

Dr Ousmane Kaba s’est prononcé également sur le retard de l’installation des conseils communaux élus à l’issue du scrutin du 04 février dernier. Un retard dû à la crise politique née de l’annulation de plusieurs résultats favorables à l’opposition par les présidents des CACV. « Je pense que c’est une élection où il y a eu assez de problèmes parce que les résultats des dernières élections communales ne sont pas acceptés par tous les guinéens.

Parce qu’il y a eu une fraude massive pratiquement dans toutes les parties de la Guinée. Moi j’ai toujours dit que pour aboutir à un consensus, il faut qu’il y ait une élection transparente. C’est pourquoi dès le lendemain des élections, nous nous avons préconisé de reprendre purement et simplement les élections, et bientôt nous allons avoir les élections législatives et présidentielle, jusqu’à présent les maires et les conseillers ne sont pas installés », a-t-il regretté.

Par ailleurs, le PADES a réitéré son opposition à l’augmentation du prix du carburant et s’est dit préoccupé par la crise sociale qui résulte de cette décision du gouvernement.

Ramatoulaye Diallo pour Guinneematin.com

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