Télimélé : la commune interdit la marche des Forces Sociales prévue demain

Visiblement, les autorités guinéennes ont décidé de mettre fin aux manifestations de rue contre la hausse du prix du carburant. Après Conakry, Mamou, Labé, Télimélé aussi entre dans la danse. Le secrétaire général de la commune a décidé d’interdire la marche pacifique que les Forces Sociales projetaient pour demain jeudi, 26 juillet 2018 dans la ville. Ce dernier dit avoir reçu des instructions de sa hiérarchie, interdisant toute manifestation de rue sur l’ensemble du territoire national jusqu’à nouvel ordre, rapporte le correspondant de Guineematin.com sur place.

On en sait un peu plus sur l’origine de la vague d’interdictions des manifestations de rue contre la hausse du prix du carburant en Guinée. Jusque-là, les autorités locales s’étaient contentées d’interdire les manifestations sans donner les raisons de leurs décisions. Mais le secrétaire général de la commune urbaine de Télimélé, lui, a été un peu plus clair là-dessus.

En annonçant l’interdiction de la manifestation prévue par les Forces Sociales demain jeudi dans cette préfecture, Mamadou Malifa Diallo a écrit ce qui suit : « J’ai l’honneur de vous informer que conformément au message Nº138 MATD/DNAT/2018 en date du 23 juillet 2018, toutes manifestations de rue sont formellement interdites jusqu’à nouvelle ordre ».

Ce qui veut dire que c’est le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation qui a instruit les secrétaires généraux des communes d’interdire les manifestations contre la hausse du prix du carburant. La même version avait été donnée en fin de semaine dernière par le secrétaire général chargé des collectivités de la préfecture de Labé qui avait interdit la marche des Forces Sociales de la ville du lundi dernier, même si dernier n’avait donné la provenance des instructions qu’il a reçues.

A Télimélé, cette décision du secrétaire général de la commune passe très mal dans les rangs des Forces Sociales de la ville. « Nous regrettons vraiment cette réponse. La marche est un droit constitutionnel et nous, en tant que forces sociales, nous restons solidaires. Nous allons appliquer toutes décisions de notre hiérarchie supérieure. Pour l’instant nous sommes conviés à une réunion par le préfet. Après cette réunion, nous allons nous retrouver pour prendre une décision », a réagi Mamadou Hady Bah, membre des Forces Sociales de Télimélé.

Reste à savoir si les protestataires contre la hausse du prix du carburant vont se plier à cette décision ou s’ils vont braver l’interdiction pour descendre dans la rue demain.

De Télimélé, Ousmane Dieng pour guineematin.com

Tel: 622525250

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