Reprise des cours : notre constat à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia

Les institutions d’enseignement supérieur ont partiellement rouvert ce lundi, 29 juin 2020, après plus de 3 mois de fermeture liée à la présence de la pandémie du Coronavirus dans notre pays. A l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, cette reprise a été effective avec le respect des mesures édictées par les autorités sanitaires, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

A l’université de Sonfonia, le respect des mesures barrières est de rigueur : prise de température, respect de la distanciation sociale, installation de kits de lavage des mains à la rentrée principale de l’institution.

Mais, l’engouement est très faible pour ce lundi. Selon nos informations, quelques 6300 étudiants en fin de cycle, répartis en 40 groupes pédagogiques, sont concernés par cette reprise. Pour ce lundi, 1547 étudiants étaient programmés.

Pr. Amadou Oury Korè Bah, recteur de l’Université de Sonfonia

Professeur Amadou Oury Korè Bah, recteur de l’Université de Sonfonia, s’est réjoui du nombre d’enseignants présents et du respect des mesures barrières d’étudiants présents. « Mon constat est extrêmement positif. Lorsque je regarde la cour, parlant de la tangibilité, les dispositions prises pour accueillir les différents groupes pédagogiques. Lorsque je regarde la présence massive des enseignants qui sont en classe, je ne peux que m’en réjouir. Toutes les dispositions sont prises pour que les cours se déroulent correctement. Je voudrais donc dire que les groupes pédagogiques ont été démultipliés, un enseignant qui avait par exemple 8 heures, il va faire le double ou même le triple. Ils ont pris l’engagement de le faire, il faut donc que je l’annonce. Et, toutes les dispositions sanitaires sont prises, mais nous ne pouvons pas fonctionner jusqu’au bout avec ce que nous avons. Mais, on m’a promis un complément de la part du département. Je remercie tous les encadreurs qui ont rendu cette rentrée possible. Les instructions du président de la République ont effectivement été respectées à l’UGLC. Vous savez vu toutes les salles sont propres, vous avez les étudiants, ils respectent toute la distanciation requise ».

Lucien Bangoura, étudiant au département de Sociologie

Lucien Bangoura, étudiant au département de Sociologie, a confié ses sentiments à notre reporter. « Par rapport à la reprise de ce matin, mon constat est qu’il n’y a pas assez de personnes. Nos amis ne sont pas venus en nombre. Donc, nous qui sommes venus, nous avons trouvé qu’il n’y a pas assez d’étudiants comme avant. Je pense que ce n’est pas un refus de leur part, mais je pense que c’est dû au manque de moyens. Vous savez que le coût du transport a explosé. De la maison jusqu’à l’université, le transport a carrément doublé. Donc, c’est une des raisons pour lesquelles les étudiants ne sont pas venus en nombre », pense-t-il.

Abdoul Karim Diallo, conseiller du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Abdoul Karim Diallo, conseiller du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, fait partie de ceux qui sont venus pour l’inspection. Il s’est réjoui des dispositions sanitaires prises sur place. « Je suis sur le terrain et j’ai constaté une reprise effective des cours. J’avoue que je suis agréablement surpris. Parce que quand je venais, je ne venais pas pour m’attendre à des étudiants dans une classe. Parce qu’aujourd’hui, il était prévu qu’on fasse une rentrée administrative. Je venais rencontrer les autorités, discuter avec elles des dispositions qui ont été prises, voir s’il y a eu la désinfection des salles, s’il y a des kits, s’il y a des bavettes, si les emplois du temps sont faits. C’est à ça je m’attendais. Mais, je viens trouver que les étudiants sont présents et les cours ont repris de la plus belle des manières et la distanciation est respectée ».

Pour ce qui est de la surcharge chez les enseignants, l’inspecteur a promis qu’une solution sera trouvée « Parlant de la démultiplication des cours et ses conséquences, le département pourrait apporter des réponses. Si on démultiplie les salles, il va sans dire que les charges se multiplient au niveau des enseignants. Cela va induire un supplément de budget. Nous l’avions calculé au niveau du département et pour toutes les universités. Nous devons nous retrouver pour aller discuter de ces problèmes-là au niveau du ministère des Finances. Mais à l’avance, le montant n’est pas dans leurs mains, qu’à cela ne tienne, ils se sont engagés, nous les félicitons pour cet engagement citoyen », a-t-il laissé entendre.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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