Obsèques du collégien Alhassane Barry : la grosse colère d’Etienne Soropogui

Etienne Soropogui, président du mouvement Nos Valeurs Communes

Alhassane Barry, jeune collégien de 17 ans, tué par balle au lendemain de la manifestation du FNDC, a rejoint sa dernière demeure ce mardi, 28 juillet 2020. La cérémonie, très sobre, a connu la présence de la famille de la victime et des leaders du FNDC.

Interrogé par un reporter de Guineematin.com, le politicien Etienne Soropogui, président du mouvement Nos Valeurs Communes, a dénoncé la volonté du régime d’Alpha Condé de faire taire toutes les voix discordantes. L’ancien commissaire à la CENI a invité le peuple de Guinée à prendre son destin en main et de savoir qu’on ne peut réussir à empêcher le 3ème mandat qu’en continuant la lutte.

Etienne Soropogui, président du mouvement Nos Valeurs Communes

« C’est un sentiment de révolte doublé d’indignation extrême qui m’anime aujourd’hui. Je suis indigné au même titre que l’ensemble du peuple de Guinée qui commence à constater que nous avons en face de nous un régime qui s’est installé dans la violence, dans le déni, dans le mensonge, et qui a donc décidé d’en finir avec toute personne qui déciderait de défendre les acquis démocratiques qui ont été chèrement acquis.

Je crois que ça doit nous interpeller tous. Parce qu’on a comme l’impression qu’il y a une volonté qui n’est plus cachée, qui est affichée, qui consiste à faire taire soit par la prison, soit par les assassinats, mais aussi par les intimidations, toutes les personnes qui ne souhaiteraient pas qu’il y ait un 3ème mandat au niveau de notre pays.

Je crois que cela doit nous interpeller énormément et nous amener à lutter pour que cette volonté de prendre notre pays en otage puisse s’arrêter le plus vite que possible, parce que ça ne peut pas quand-même continuer.

C’est vrai que nous sommes en train de nous organiser pour que cela s’arrête ; mais, il est urgent que des réflexions sérieuses soient menées pour que ce qui se passe aujourd’hui au niveau de notre pays ne puisse pas continuer.

Je crois que la banalisation que ces cérémonies mortuaires prennent même doit aussi nous interpeller. Les tueries sont perpétrées, on tue les jeunes parce qu’ils ont simplement exprimé une opinion, et puis ça prend la forme la plus banale possible. Ce n’est pas normal. Et nous travaillons pour que cela puisse s’arrêter », a-t-il dit.

Propos recueillis par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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