Violences à Kouroussa : le préfet Souleymane Keïta dément avoir pris la fuite

Souleymane Keïta, préfet de Kouroussa

Contrairement aux informations annonçant qu’il a été chassé par les orpailleurs qui ont manifesté ce samedi, 17 avril 2021, le préfet de Kouroussa indique qu’il est bien dans la ville. Joint au téléphone en début de soirée par un journaliste de Guineematin.com, Souleymane Keïta a confirmé que sa résidence a été attaquée par les manifestants, mais il dit n’avoir pas quitté la préfecture.

« Ils (les manifestants) sont venus en grand nombre, ils se sont attaqués aux agents des forces de sécurité postés devant la résidence. Ces derniers, se sentant menacés, ont pris la fuite. Les assaillants sont rentrés, et ils ont foutu le chaos. A l’heure où nous sommes, le domicile du maire ainsi que la résidence du préfet ont été complètement saccagés. Mais je suis bien à Kouroussa. En ce moment, je suis dans la cour de ma résidence pour voir l’étendue des dégâts », a expliqué le préfet.

Et, malgré cette pression des orpailleurs qui veulent récupérer le domaine aurifère que les autorités ont donné à la société minière Kouroussa Gold Mining, le préfet de Kouroussa se montre ferme sur la question. Il assure qu’il va faire respecter la décision de l’Etat. « Jusqu’à preuve du contraire, le permis de la société Kouroussa Gold Mining est consacré. Alors, jusqu’à ce que l’Etat renonce, tant que nous avons la charge de garder cela, on le gardera jusqu’à nouvel ordre », a indiqué Souleymane Keïta.

 

« J’invite les gens à la retenue et à la patience. La ville appartient à tout le monde. Le préfet est le représentant du Chef de l’Etat et de tous les départements. L’Etat ne peut pas me confier la garde de quelque chose et que moi, je le livre à une tierce personne », a ajouté l’autorité préfectorale.

A noter qu’en plus des dégâts matériels, la violente manifestation qui a secoué la ville de Kouroussa ce samedi a fait également plusieurs blessés, dont certains seraient dans un état grave. Mais aucune arrestation n’a été signalée. La situation reste toujours tendue dans la ville.

 Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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