Journée ville morte à Sonfonia gare : circulation paralysée, quelques commerces fonctionnels

Les forces sociales avaient invité les guinéens à observer une journée ville morte ce lundi, 16 juillet 2018, pour protester contre la hausse de 25 % du prix du carburant à la pompe. La route Le Prince a connu une certaine paralysie même si quelques boutiques et magasins ont fonctionné à Sonfonia gare, dans la commune de Ratoma, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

A défaut d’avoir pu battre le pavé pour exprimer sa désapprobation face à la hausse du prix des produits pétroliers, les forces sociales ont invité les citoyens à observer une journée ville morte ce lundi. Les activités sont restées paralysées dans certains quartiers de la banlieue de Conakry.

A Sonfonia gare, dans la commune de Ratoma, le marché local est peu actif ce lundi. De nombreuses étalagistes sont venues proposer leurs produits aux clients. Quelques boutiques et magasins sont ouverts dans la zone alors que les citoyens vaquent à leurs occupations.

Il est également à noter qu’aucune violence n’est enregistrée malgré la présence des forces de l’ordre, stationnées au rond-point de la T7 et certains petits carrefours du quartier.

Des citoyens interrogés sur la journée ville morte disent avoir d’autres préoccupations. Pour Ibrahima Baldé, marchand de profession, « la journée ville morte appartient aux bourgeois et aux personnes riches. Mais, nous qui sommes pauvre, si on se compare à eux, nous allons perdre. On a des familles à nourrir à la maison. Ces personnes peuvent rester à la maison jusqu’à une semaine sans travailler, mais ils vont manger quand même. Mais, on ne peut pas faire comme eux. Si non, c’est nous qui allons souffrir ».

Pour sa part, Aminata Sow, vendeuse de chaussures au marché de Sonfonia, soutient que la précarité fait qu’elle ne peut rester à la maison. « La semaine dernière, à cause des manifestations, je n’ai pas pu écouler mes produits. Cela a beaucoup joué sur moi puisque mon mari est souffrant, il ne travaille pas. Je ne peux pas rester à la maison. La vie devient de plus en plus en chère en Guinée, si nous restons à la maison, qu’est-ce qu’on va manger ? Ce n’est pas possible », dit-elle.

Toutefois, la circulation quant à elle est toujours paralysée sur la route Le Prince.

Mohamed DORE pour Guineematin.com

Tel. (00224) 622 07 93 59

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